" Rappel des dix derniers jours du mois de Ramadan "
08/07/2020 08:12:00 |
16/ذو القعدة/1441|Temps de lecture : 421
" Rappel des dix derniers jours du mois de Ramadan "
Les dix derniers jours du béni mois de Ramadan constituent l’esprit du mois et sa quintessence, et le croyant en récolte le fruit de ses bonnes actions, se sent ses résultats par la Grâce de Dieu le Tout-puissant, et Dieu le Tout-puissant y donne de Mansuétude et de Faveurs à Ses serviteurs, ainsi que des Bénédictions plus intenses que celles offertes durant les deux premières unités de dizaine du mois de Ramadan.
L’honneur des dix derniers jours du mois de Ramadan se reflète suffisamment dans le fait qu’ils abritent la Nuit de la Destin (Laylat-ul-Qadr) étant meilleure que mille nuits, de même qu’ils comprennent la dernière nuit dans laquelle Dieu le Tout-puissant libère définitivement des âmes du Feu (de l’Enfer) pour un nombre égal à l’ensemble des âmes libérés du Feu durant tout le mois .
C’est la raison pour laquelle cette unité est accordée une grande importance par le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) ainsi que les Imams purifiés (que la paix soit sur eux). En effet, Abu Abdallah as-Sâdiq (que la paix soit sur lui) dit dans un récit authentique rapporté par al-Halbi : « Le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) effectuait, à l’occasion des dix derniers jours du mois de Ramadan, un retrait spirituel dans la Mosquée… rendant son tablier et pliant son lit (se retirer socialement et familialement) .
On rapporte de l’Imam as-Sâdiq (que la paix soit sur lui) un récit rapporté de ses parents, il dit : « Le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) dit : ‘’Se retirer spirituellement pendant les deux dix derniers jours du mois de Ramadan c’est l’équivalent de deux Pèlerinages et Umra’’ ».
Et il est évident que le terme ‘’retrait spirituel’’ veut dire s’identifie à sa quintessence et son esprit : se couper de toute chose qui occupe l’esprit sans Dieu le Tout-puissant, voire la désobéissance. Et le croyant peut effectuer cette tâche dans d’autres lieux que la Mosquée : dans sa maison ou dans son lieu de travail. Mais, le retrait spirituel dans la Mosquée dont la durée minimale est trois jours est plus souhaitable en termes de légitimité et de faveur que ce soit dans la forme ou le fond.
C’est pourquoi, les vertueux ancêtres suivaient l’exemple du Noble Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) dans la proportion où ils allégeaient leurs relations sociales et changeaient leur style de vie en ayant laissé tout ce qui n’est pas nécessaire pour se donner intégralement à l’adoration de leur Seigneur, étant en monologue avec Lui et s’occupant de tout ce qui peut leur permet de s’approcher de Dieu le Tout-puissant.
Les Grâces Divines supplémentaires, desquelles Dieu le Tout-puissant gratifie Ses serviteurs dans les dix derniers jours du mois de Ramadan pour que le croyant les sente à travers le chargement supplémentaire qui y rampe en lui donnant l’énergie pour s’engager dans l’adoration de Dieu le Tout-puissant, sont plus nombreuses qu’ailleurs. Ça augmente l’ardeur pour effectuer ce qui lui était impossible dans d’autres circonstances.
En fait, les livres abritant les œuvres recommandées sont pétris d’activités pour ses nuits procurant une sorte de délassement pour le croyant. Des moments nostalgiques pour ceux qui sont en quête d’approchement de Dieu le Tout-puissant. Ce sont des activités départagées en plusieurs rubriques : des activités générales pour le mois de Ramadan, des activités communes pour les dix derniers jours du mois de Ramadan, et des activités spécifiques pour chaque nuit de celui-ci, ainsi que des activités communes et spécifiques pour les Nuits du Destin concernant les nuits en question (19ème, 21ème, 23ème nuits).
Et il faut également prendre en considération d’autres formes d’obéissances spirituelles, tels que l’auto-jugement, se rappeler des péchés commis et en repentant, demandant pardon à Dieu le Tout-puissant, méditer sur la relation, tous azimuts, avec Dieu le Tout-puissant, tels que l’amour de Dieu l’Exalté, s’en vouloir de ne pas être à la hauteur vis-à-vis des obligations devant Dieu le Tout-puissant, écouter des conseils utiles adoucissant le cœur, lire les testaments (conseils) des Imams Infaillibles (que la paix soit sur eux), et les biographies des vertueux pour suivre leur exemple, et satisfaire aux besoins des gens et les inciter à la gaieté par la bienveillance.
Le premier sentiment qui anime le croyant, après avoir être gratifié divinement d’avoir pris part à l’avènement des dix derniers jours contrairement à ceux qui ont tiré leur révérence, c’est l’incapacité de faire preuve de reconnaissance à l’égard de Dieu le Tout-puissant qui lui a donné l’opportunité d’y avoir assisté. En effet, cette unité de dizaine mérite plus de gratitude et de reconnaissance que l’unité de dizaine du mois de Zul-Hijja auquel cette invocation est attribuée : « Mon Dieu, ces jours que Tu as préférés aux autres jours et que Tu as honorées, Tu me les as fait atteindre par Ta Grâce et Ta Miséricorde. Alors, fais descendre sur nous de Tes Bénédictions, prodigue-nous, durant ces jours, de Tes Bienfais ».
Ce qui est désolant de la situation générale des gens s’agit de la léthargie et de la mollasserie dans ces nuits contrairement à ce qui est recommandé en termes de détermination en augmentation, de dynamisme intense, et d’engagement dévoué à l’obéissance de Dieu le Tout-puissant, au point que certains arrêtent de lire le Coran après avoir achevé la lecture intégrale la Nuit du Destin (Laylat-ul-Qadr). Or, tout le mois de Ramadan consiste en le printemps du Saint Coran. Peut-être que cette tendance s’explique par ces motifs :
1- La négligence vis-à-vis de la grandeur et de l’honneur de ces nuits et de tout ce qu’elles contiennent en termes de récompenses en faveurs de ceux qui les vivifient ;
2- Les anticipations et préparations de la fête (l’Eid) se traduisant en des achats de vêtements, des menus culinaires, et de planification des programmes de célébration ;
3- L’épuisement dû au quotidien strict du jeûne, et la nostalgie de la vie amusante (légalement) dépourvue de contraintes ;
4- La mise fin aux assemblées de prédication et de prêche, dans la mesure où elles font l’objet de clôture à partir de la nuit du (21) ou du (23), et rarement qu’elles dépassent la nuit du (25) ;
5- Une transformation évidente des programmes télévisées en gravelure, dévergondage et crapulerie ;
Et ces éléments, et d’autres d’ailleurs, participent au manque de fréquentation des mosquées de la part des gens, et à la rémission de recueil des propos qui orientent vers la droiture et l’obéissance. C’est la raison pour laquelle, nous ne devons pas, à l’avènement de la dernière unité de dizaine du mois de Ramadan, omettre de saisir l’opportunité à travers de plusieurs activités :
1- Continuer de fréquenter les mosquées, et y mettre sur pied les prières et invocations collectives ;
2- Exhorter à effectuer des retraits spirituels dans les mosquées pour quiconque peut se le permettre, car le retrait spirituel dans les mosquées, fait partie des grandes traditions. Cependant, il faut tenir compte de l’aspect spirituel pour ne pas se limiter à l’aspect matériel consistant à s’isoler physiquement dans un lieu de culte au moment où toute l’âme s’attache au monde extérieur. Ainsi qu’il est obligatoire de contrôler sévèrement l’âme pour l’empêcher de sombrer dans la présomption, la fourberie, et l’arrogance devant les gens ; parce que ces genres d’attitude constituent le catalyseur de son déclin ;
3- Continuer de fréquenter les assemblées de prédication et de prêche ;
4- Saisir l’opportunité lorsque l’âme immerge dans un bain spirituel en effectuant certaines activités que nous avons mentionnées en haut ;
5- Multiplier les invocations et les implorations à l’égard de Dieu le Tout-puissant, en lui demandant le Paradis et la libération du Feu, ainsi que la précipitation de la parousie de l’Imam Mahdi (que la paix soit sur lui), de même que la satisfaction aux besoins mondains et ceux de l’Au-delà au profit de soi et de tous les croyants.
6- Eviter les lieux de négligence, de divertissement, et de futilité empêchant de se rappeler de Dieu le Tout-puissant, tels que les jeux, les programmes de télévision, et la fréquentation des oisifs ;
Et si Dieu le Tout-puissant voit en nous le dévouement et un mouvement collectif vers cette tendance, Il nous mettra à l’abri des calamités, et nous donnant au-dessus de nos espérances ; Car Il est le Noble et le Très Miséricordieux, et Ses Magasins ne déminuent pas ; puisque plus Il donne, plus Sa Générosité et Sa Bonté se manifestent.