Avis jurisprudentiel concernant le mois de Ramadan au contexte de la propagation de la pandémie du Coronavirus dans le monde
Avis jurisprudentiel concernant le mois de Ramadan au contexte de la propagation de la pandémie du Coronavirus dans le monde
Au Nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Son Eminence le Référent Religieux Cheikh Mohamad al-Yacoubi (que Dieu lui accorde la longévité)
Que la paix soit sur vous, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions
Le mois de Ramadan se profile à l’horizon, et le Coronavirus est toujours en prolifération dans des différentes zones, et un nombre de médecins recommandent de boire de l’eau de temps à temps du fait de son effet positif sur la diminution de la chance de contracter ce virus dangereux, car le manque de l’eau dans l’organisme occasionne une faiblesse immunitaire, et la gorge sèche est favorable au profit du virus pour qu’il se déplace vers les poumons. Or, le fait de boire de l’eau permet au virus de descendre vers l’estomac où ne se tient pas longtemps. Alors est-ce que les musulmans seraient exemptés du jeûne de Ramadan dans cette année ?
Un groupe de croyants
17 Chahbân 1441
11 avril 2020
Au Nom d’Allah le Tout-puissant
Que la paix soit sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu et de Ses Bénédictions
Le jeûne du mois de Ramadan fait partie des grandes recommandations et l’un des rites de l’Islam. Ce qui fait que personne n’en est exempté s’il n’y a pas une excuse légitime tels que le voyage, la maladie, la menstruation chez les femmes. Mais, en ce qui concerne les suppositions et les peurs générales ne consistent en des excuses suffisantes pour l’exemption du jeûne, puisqu’il y a d’autres moyens en suivant les conseils des spécialistes sanitaires pour en être à l’abri, en l’occurrence porter des masques, éviter les rassemblements, se confiner à la maison, utiliser les gels hydroalcooliques etc. Alors, le jeûne ne nuit pas celui qui ne souffre pas d’un problème de santé.
Cependant, s’il y a réellement des risques justifiés médicalement, c’est permis de prendre exclusivement ce qui écarte ce risque. Par exemple si la personne a besoin, médicalement, de prendre une quantité de l’eau bien déterminée quotidiennement, et n’ayant pas la possibilité de prendre une grande quantité avant l’heure du jeûne à l’aube, il est permis d’en prendre ce dont il a besoin strictement, en s’abstenant des autres motifs qui coupent le jeûne, parce qu’il n’est pas malade, alors n’a pas le droit de couper son jeûne, mais il compensera ce jour ultérieurement. Et s’il a la possibilité de s’en abstenir (de ne pas prendre une gorgée d’eau), à l’aide d’autres alternatives qui hydratent la bouche et la gorge en augmentant la quantité des salives sans prendre aucun élément qui coupe le jeûne, il doit y pencher. Par exemple se souvenir d’un aliment aigre et piquante, ou mâcher chiwing-gum dépourvu d’ingrédients sucrés, solide qui ne se fond pas pour s’introduire à l’estomac.
Mais celui qui souffre d’une maladie dont le jeûne pourrait lui causer des problèmes sanitaires, tel que le problème rénal ou certain étape diabétique, il est permis de couper son jeûne, puisque son excuse est légitime.
Que nous préserve ainsi que vous et tous les croyants de tout mal.
Mohammad al-Yacoubi
18 Chahbân