"Nous avons un droit qui doit nous être donné, sinon nous serions pris en croupe même si le voyage de la nuit dure". Le recours aux droits

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Le Référent Religieux Cheikh Mohammad al-Yacoubi (que Dieu lui accorde la longévité)

 

Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

"Nous avons un droit qui doit nous être donné, sinon nous serions pris en croupe même si le voyage de la nuit dure".

Le recours aux droits

La sagesse appelle à la détermination de recourir aux droits, et à ne pas se laisser faire à cause d'un obstacle, par contre le concerné doit continuer le combat avec détermination en fournissant tous les efforts nécessaires pour retrouver ses droits, vu qu'il est nécessaire de faire preuve d'endurance devant les difficultés pour surmonter les obstacles afin de ne pas se soumettre à la merci des objections.                                                                         

Et l'Emir des croyants (as) symbolisait cette notion d'une manière pratique en ayant rappelé la communauté ses droits de leadership, de même qu'Il en cristallisait par sa fonction scientifique et intellectuelle à travers des réponses aux problèmes et aux questions; et Il ne renonçait jamais ces droits. Cependant, Il adoptait une méthode convenable en faveur de l'intérêt général, Il disait en effet: "vous avez su que je suis le meilleur candidat, et cependant j'accepte à renoncer tant que les affaires des musulmans sont bien gérées et que l'injustice subie est commise contre ma seule personne. Je me soumets dans l'attente d'une récompense et d'une faveur [divine] et par abstinence  de tout votre apparat et de tous vos disputes"[1].                                   

En réalité, le fait de mettre en relief cette connotation, notamment chez les jeunes, constitue un levier dans le cadre de l'orientation de leur enthousiasme en le régissant avec des normes et des limites acceptées, loin de la violence et de la violation des droits de l'homme et d'autres, puisque cela entraine la destruction dans différents domaines. Alors, il est nécessaire de tirer des leçons de l'expérience de l'Imam Ali (as) concernant le combat dont Il menait pour avoir retrouvé ses droits dans la proportion où le Grand Prophète (sawas) lui donnait ce statut, et nous en trouvons l'illustration dans plusieurs de ses hadiths (hadith-ul-Inzar yawmu daar[2], et al-Ghadir)[3].  Ainsi que l'Emir des croyants (as) exhorte à la participation de tout le monde à l'édifice de la société idéale, de sorte que les divergences n'affectent pas les points communs et mutuels. Et ceci appelle au sens de responsabilité religieuse et morale dans le cadre de la perfection sociale, et à ne pas sombrer dans l'emprise des influences de l'égoïsme et ses conséquences, y compris l'indifférence avérée de certains à l'endroit du redressement et de la correction des erreurs.

                     

L'obligation de s'intéresser au destin :

"Si le serviteur voyait le trépas et le destin, il haïrait l'espoir et ses tromperies".                                       

Cette sagesse appelle à la préparation à l'égard de la fin depuis le début, et à ne pas omettre le destin fatal afin de commettre la contravention humaine et religieuse, ce qui le met sous l'emprise de la loi, et dans ce cas le regret ne sert à rien, puisqu'il devait se préparer dès le début pour l'étape finale qui met terme à son existence terrestre, en sachant chaque chose a une fin, donc pourquoi s'imaginer l'éternité en ce qui concerne son cas ?! En fait, tout le monde est régi de cette règle.                                                                                  

Certes, les gens sont différents en terme de la façon dont ils atteignent à la fin dans la proportion où certains saisissent l'occasion de façon utile, toutefois le contraire est probable. C'est la raison pour laquelle, on doit suivre l'exemple des Prophètes, des Imams et l'ensemble des hommes pieux, parce qu'ils sont différents des gens qui ne sont pas conscients de la fin de l'être humain, et de l'objectif de leurs actes devant le Juge qui voit et sait toute chose.

Ce genre de personne ne fait aucune bonne initiative en saisissant l'opportunité de la vie, par contre il croit en l'espoir et ses tromperies, ainsi il sera surpris de la réalité qui a donné beaucoup d'alerte, mais il n'en a pas tenu compte, alors que la vie a trompé beaucoup de gens. 

 

                                   

La définition du bien :

En répondant à une question portant sur la définition du bien, L'Imam Ali (as) dit: "Le bien n'implique pas l'augmentation de tes bien et de tes enfants, mais plutôt l'augmentation de ton savoir et de ta longanimité; le bien veut que tu rivalises les gens dans l'adoration de ton Seigneur. Si tu fais bien tu loues Dieu, et si tu fais mal tu lui demandes pardon. Il n'y a de bien dans l'autre monde que pour deux hommes: l'un qui commet des péchés, mais s'en repent, et l'autre qui se précipite vers des bonnes actions".                                              

Tout le monde aspire le bien, mais certains s'imaginent d'en acquérir par le biais de certaines apparences inconstantes, tels que l'argent et la progéniture, par conséquent il omet les autres importants qui mérite d'être accordés beaucoup d'attention, tels que le savoir, l'indulgence et l'adoration. Et une telle négligence consiste en un défaut chez l'être humain, c'est pourquoi il se débarrasse de toutes ces valeurs en s'attachant à des choses inutiles par rapport à sa raison d'être.

Dans une telle situation, le cercle du mal dans la société augmente davantage du fait que le bien ne provient jamais de la vanité, de l'orgueil et du désir immodéré de l'argent, de la progéniture et du péché, après avoir perdu les piliers de la droiture. Et ceci ne construit pas une société, et ne participe pas également à inciter les individus d'endosser leur responsabilité, par contre il entraine l'apparition des situations de séparation entre les individus de la société, pendant qu'il est dépourvu de toute sorte de valeur et de dynamique pour assurer le développement des individus par rapport à leur aspiration, à la différence du savoir et de l'ensemble des autres connaissances et valeurs morales appréciées qui participent à l'enracinement de l'originalité et de la fierté à l'égard des principes, en renforçant l'esprit de la continuité sur le chemin du bien concernant l'ensemble de ses différents niveaux.                                                                             

Toutefois, celui qui jouit de l'argent et de la progéniture doit investit sont argent dans des domaines qui participent à la croissance de l'économie de son pays, et améliorent la condition de vie des citoyens, et par-là il a de la gloire, vu qu'il a produit des composantes efficaces et dynamiques pour réaliser ce qui est meilleur dans le cadre de l'édifice de l'individu et de la société. De même qu'il doit accorder une importance majeure à l'éducation de ses enfants en fonction des valeurs intellectuelles et morales avérées, en les orientant vers ce qui enracine chez eux la fierté de l'origine et de leur appartenance pour qu'il puisse être fier d'eux, si tel n'est pas le cas, serait ridicule d'être fier d'eux.

C'est pourquoi, l'appel porte sur l'exhortation à l'acquisition des valeurs morales avérées, ayant la fierté de ce crédit attendu qu'il est le moyen qui le permet d'acquérir la satisfaction de Dieu le Tout-Puissant. Donc, il faut faire habituer l'âme d'accomplir des bonnes œuvres tout en étant dépourvu de sorte de vanité et de d'orgueil à cause de leurs conséquences néfastes.                                                                             

Cependant, cela ne veut pas dire la sous-estimation de l'importance de l'argent et de la progéniture, parce que ce sont deux choses qui doivent être des instruments à utiliser dans le but d'accéder aux plus hauts niveaux, et de ne pas se limiter à la première station en s'imaginant qu'elle est la dernière performance dont on peut réaliser. Donc, ce sont des faveurs qui doivent participer à faire avancer les choses pour cristalliser la meilleure des situations et de ne pas se limiter à la performance en moins. Et s'il y a la possibilité de faire mieux, alors pourquoi faire le autrement ?! En fait, Dieu le Tout-puissant dit dans le Saint Coran: "Il dit: voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon'', (02:61). Ce qui fait qu'il est nécessaire de s'appuyer sur l'option basée sur l'équité et la perfection entre le présent et le futur, Dieu le Tout-puissant dit sur ce propos: "Les biens et les enfants sont l'ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes œuvres qui persistent ont auprès de ton Seigneur une meilleur récompense et [suscitent] une belle espérance", (18:46).                                                

Pour que l'être humain ne regrettera pas la dissipation de l'opportunité, l'Emir des croyants (as) indique que les bénéficiers de ce monde sont deux:                                    

1- celui qui répare ses mauvaises actions par le repentir.

2- celui qui saisit l'opportunité en investissant sont argent d'une manière utile de sorte qu'il sera un gain rentable dans l'autre monde avant qu'il soit trop tard.                

Et ceci n'est pas conditionné par le foisonnement des actions autant qu'il est conditionné par le fait d'être dans l'environnement de la piété, loin de l'ombre de la fourberie et de la perfide et. Ce qui nuisent l'action, en conséquence elle ferait l'objet de refus.                                                         

En réalité, la propagation de ces notions parmi les gens participe à corriger certaines erreurs répandues, alors que les orientations de l'Emir des croyants (as) se basent sur le principe qui prône que le serviteur doit consacrer toutes ses actions à service de son Seigneur, et ceci lui permet de suivre les règles dans le cadre de l'obéissance. Et un tel comportement lui permet de se retrancher de l'agression venant des autres, que ce soit verbale ou corporelle. Et également, parmi les conditions de l'acceptation des actions par Dieu le Tout-puissant, il faut éviter d'opprimer les autres, et de ne pas utiliser les cultes pour des fins de vantardise.

 

Observation approfondie :

"L'examen attentif d'une chose vaut mieux que l'observation visuelle; les yeux peuvent enduire en erreur, mais la raison ne trompe pas celui qui lui demande conseil".                                                                          

L'appel porte sur la nécessité de demander à la raison des conseils, en appliquant ses jugements sur ses décisions, et de ne pas dépendre de l'observation visuelle, même si elle se distingue d'une importance particulière, elle se limite à l'apparence sans une contemplation portant sur ce qui se cache derrière. Et ce qui entraine de tomber dans des jugements issus de l'improvisation.                                    

Peut-être si on parle en terme de priorité, on verra que les dirigeants et les leaders sont ce qui doivent, au premier plan, comprendre cette sagesse, et la mettant en pratique, vu qu'ils prennent des décisions portant sur le devenir des autres, en basant sur des indications et des effets qui se positionnent à la première place, sauf qu'ils doivent faire preuve de patience et de l'endurance, et étudier scrupuleusement la situation pour savoir les aspects cachés qui nécessitent une analyse et une observation profonde, et c'est ce qui différencie des experts des autres, dans la mesure où les premiers s'intéressent aux abstraits.           

Et l'application de cette sagesse dans les services sécuritaires et pénaux et d'autres qui s'intéressent à des domaines de ce genre, participe à limiter l'augmentation des erreurs issus de la précipitation et de la fourberie qui incitent à donner des jugements infondés, alors que la consultation auprès de la raison met l'individu à l'abri de tous ces genres de problèmes.                                            

 



[1]- Nahj-ul-Balagha, 1/124.

[2]- Kanz-ul-Ummaal, 13/ 131/ numéro 36419.

[3]- Musnadu Ahmad, 4/281. Pour plus de détails, consultez l'Encyclopédie Al-Ghadir, tome 1.