"Un Ange de Dieu déclame chaque jour : enfantez pour la mort, accumulez pour l'anéantissement et construisez pour la ruine"

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Le Référent Religieux Cheikh Mohammad al-Yacoubi (que Dieu lui accorde la longévité)

 

Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

"Un Ange de Dieu déclame chaque jour : enfantez pour la mort, accumulez pour l'anéantissement et construisez pour la ruine".

L'évanescence de la vie

L'appel porte sur la conviction par rapport à une réalité confirmée –dans la mesure où l'incurie ou l'omission à son égard n'y change rien, par contre sa constance se renforce davantage-, et cette réalité s'agit de l'évanescence et de la fugacité de ce bas monde qui prend un chemin qui le conduit à son déclin. Cependant, l'être humain tâche à acquérir des moyens dans le but d'y séjourner éternellement, en cherchant des mécanismes et des méthodes garantes de la réalisation de cet objectif.

Alors que la loi naturelle révèle autrement vue que la nature de la vie laisse clairement ses empreintes sur les existants d'une manière générale et sur l'homme d'une manière particulière, de sorte que cette réalité appelle à la conscience par rapport à une situation étrange : la relation entre l'être humain et ce monde ici-bas basée sur des considérations disjointes, puisqu'au moment où la relation devient étroite et solide, la séparation sera plus fatale, c'est la mort !

C'est pourquoi cette sagesse reflète cette réalité à travers le rappel d'un paradoxe :

1- bien que l'affection que les parents portent en faveurs de leurs enfants est inestimable, ils ne peuvent pas en faire abnégation, par contre la séparation est inévitable tôt ou tard.

2- l'homme s'efforce à thésauriser de l'argent, toutefois il partira pour toujours en laissant cet argent derrière lui, il ne sera même pas capable de le déposer chez quelqu'un ou d'interdire ce qui ne le plaît pas à y avoir l'accès.

3- à la suite de sa mort il ne peut pas rester dans son domicile ou dans son lieu de travail même s'il est le propriétaire ; ses proches se précipitent de le déposer dans sa tombe. Et ceci est une preuve évidente concernant la nature de ce bas monde dans son traitement avec ses enfants, sa méthode est unique et constante. En conséquence, cette réalité interpelle l'attention de l'homme sensé de ne pas renforcer une relation avec quelqu'un basée sur des considérations qui ne sont pas réciproques.

Alors, dû à la véracité de ce qui est mentionné dont sa confirmation réside dans les preuves quotidiennes innombrables, l'homme doit s'éviter les vicissitudes inattendues. Combien de fois un père perd son enfant, un riche devient pauvre… aurait suffi de prendre l'exemple des réfugiés, les déplacés et les victimes des catastrophes naturelles, des guerres civiles, de l'épidémie et d'autres calamités qui constituent le contenu des médias.

Ce qui fait que nous devons comprendre ces nombreux messages d'alerte et de ne pas les négliger, même si on prétend que ceux sont tout simplement des phénomènes naturels causées de différents éléments et motifs, l'importance s'agit d'en déduire que ce bas monde n'est pas destiné à l'éternité.

Dans ce cas, le fait d'élargir la relation amicale avec cette sphère ne change rien dans la réalité, par contre l'ingéniosité et la puissance extrême se trouvent dans le fait d'exploiter les moyens mondains dans le but de thésauriser un crédit suffisant pour la vie future dans l'autre monde différent à celui-ci dans lequel l'être humain souffrirait longuement au cas où il ne dispose pas la provision nécessaire et adéquate à ce monde. Alors, le sensé est celui qui cherche cette provision qui se trouve dans les bonnes œuvres tout en évitant leurs contraires.

 

Le droit des enfants et des parents :

"Certes, l'enfant a des droits vis as vis son père, et le père a des droits vis-à-vis son enfant. L'enfant doit à son père une obéissance en toute chose, sauf la désobéissance à Dieu. Le père doit donner à son enfant un beau prénom et une bonne éducation et de lui enseigner le Coran".

Cette sagesse nous invite à connaitre les droits réciproques en vue de les appliquer pour que la justice sociale soit réalisée. Dû à la disparité de deux générations en terme de la caractéristique de leurs visions conformément à la réalité de l'époque de chaque génération, il est nécessaire de mettre en relief les droits de tout un chacun dans le but de les sensibiliser en vue de les mettre à l'abri de l'extrémisme et de l'outrance, étant donné que chaque génération a une façon de faire issue de sa perception de la réalité de la vie, ce qui entraine d'une part la dictature, voire la violence, et d'autre part le manque de respect et  la rébellion.

Alors, la sagesse tâche à cristalliser le principe de respect et de l'affection, et ceci requiert un travail conjoint. C'est pourquoi, la sagesse amorce par le rappel des droits de l'enfant en raison de la compassion, de la sensibilité et de la tendresse destinées à son égard, puisque si ces éléments font l'objet de l'omission, l'enfant serait privé de ses droits fondamentaux qui sont irremplaçables.

Ensuite, la sagesse évoque les droits du père en sanctifiant la relation qui lie l'enfant à son père, et soulignant l'obligation de l'obéissance à ses ordres s'ils ne sont pas l'objet de contradiction à ceux du Tout-Puissant. Et cette condition indique, quelle que soit l'envergure de l'autorité parentale, qu'il y a une limite dont on ne peut dépasser, par exemple l'enfant a le droit de refuser l'ordre de son père portant sur un sujet qui viole les lois divines, puisque le père n'a aucun statut légitime ou légale d'imposer son enfant à prendre un chemin qui va à l'encontre de celui du Tout-Puissant. Ensuite, l'Emir des croyants (as) met en évidence les aspects des trois droits naturels de l'enfant qui l'accompagne pendant toute sa vie pour qu'il puisse assurer son sort de manière adéquate à ses attentes conformément à la dignité humaine. Par exemple, si l'enfant apprend le Coran ensuite il tâche à mettre en œuvre ses ordres et tourne le dos à ses interdictions, il serait en posture d'effectuer de bonnes œuvres qui le conduisent à une situation meilleure dans laquelle il sera couronné de succès dans l'Au-delà.

Une analyse scrupuleuse sur ses droit :

a) le prénom, en fait il y a une relation très étroite entre le prénom de l'individu et sa personnalité, ce qui fait que la nature du prénom laisse ses empreintes sur la vie de l'individu. Alors, dû à l'importance du prénom et l'envergure de son influence sur la vie de l'individu, le père doit choisir minutieusement le prénom de son enfant. Donc, le père ne doit pas se laisser à la merci de l'influence des pressions dans le cadre de son choix portant sur le prénom qui doit être donné à son enfant. Il doit penser à l'importance de ce sujet concernant la vie de son enfant…

b) l'éducation, en réalité cet élément participe à cristalliser la personnalité de l'enfant en raison de ses aspects éthiques, intellectuels et culturelles qui constituent ses convictions générales qui déterminent ses décisions importantes, étant donné que si cet aspect fait l'objet de l'omission, la vie de l'enfant s'exposera au danger.

c) le Coran, dû à ce qu'il représente en tant qu'une série de principes et de valeurs suprêmes, il met l'enfant à l'abri des glissements de l'arriération intellectuelle et culturelle. Puisqu'il considère l'être humain un porteur de grande valeur spirituelle incarnée par son existence terrestre. En conséquence, il ne doit pas se tenir mésestime en se penchant au vice et à la corruption, mais il doit valoriser ses particularités et ses substrats naturels pour qu'il s'éloigner des habitudes qui vont à l'encontre de l'humanité dans le but de pratiquer ses activités de vie en tant que créature préférée et honorée, en effet le Tout-Puissant dit : "Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribuées de bonne choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures", (17:70).

"Ne voyez-vous pas qu'Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il en a qui disputent à propos d'Allah, sans sciences, ni guidance, ni Livre éclairé", (31:20).

"Nous avons certes créé l'homme dans la forme la plus parfaite", (95:04).

Alors, le Saint Coran lui donne la force de faire face aux vagues de concassages de sa personnalité pour qu'il soit un être idéal.

Au fait, l'Emir des croyants (as) met l'accent sur ces apparents aspects pour fortifier la personnalité de l'enfant pour but de lui permettre à atteindre ses objectifs après avoir surmonter les obstacles de la vie les plus féroces grâces à ses dispositions et aptitudes développées sous l'ombre de l'éducation reçue de son père et du Saint Coran qui accorde une grande importance à la vie mondaine en mettant une méthode impeccable d'usage des gigantesques dispositions naturelles dotées à l'être humain, en effet le Tout-Puissant dit: "C'est Lui qui vous a soumis la terre: parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu'Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection", (67:15).

"N'as-tu pas vu qu'Allah vous a soumis tout ce qui est sur la terre ainsi que le vaisseau qui vogue sur la mer par Son ordre ?", (22:65).

"Allah, c'est Lui qui vous a assujetti la mer, afin que les vaisseaux y voguent, par Son ordre, et que vous alliez en quête de Sa grâce afin que vous soyez reconnaissants", (45:12).

 

L'indulgence :

"Si tu n'es pas indulgent fait semblant de faire preuve d'indulgence, car celui qui ressemble aux gens indulgents faillit être l'un d'eux".

La sagesse nous invite à calmer les nerfs et contrôler les réactions excessives de l'homme qui le nuisent ainsi que sa société. En tenant en compte la contrariété de certaines situations dans lesquelles l'homme se trouve des fois, l'Emir des croyants (as) exhorte à l'indulgence, même si on doit faire semblant d'être indulgent jusqu'à ce qu'on ait l'habitude. Car, cette attitude participe à diminuer les confrontations si bien qu'elle est importante au niveau des relations sociales, c'est pourquoi les réformateurs y exhortent pour but d'établir les substrats d'une société idéale dans la mesure où les individus de la société construisent des relations positives avec leurs concitoyens basés sur la compassion et l'affection qui absorbent les négatifs des autres pour que l'atmosphère ne soit pas polluée.

Et certains qui se trouvent dans la précarité ont souvent recours à des moyens inadéquats au problème au lieu d'écouter l'Emir des croyants (as) l'expert en la matière qui exhorte à l'indulgence en tant qu'un moyen approprié à maitriser le soi de façon préventive par rapport à des situations qui nous conduisent au regret.

Et la parole de l'Emir des croyants (as): "celui qui ressemble aux gens indulgents faillit être l'un d'eux" consiste en une psychanalyse en même temps une évaluation éducative dans la mesure où il montre que la désobéissance aux désirs instinctifs est un combat difficile à mener, voire le remporter, alors la nécessité de les affronter avec sagesse se faite, en tenant en compte son expérience de vie basée sur la méthode de la raison collective qui accompagne l'être humain comme une marque de force à la disposition de la société par laquelle on peut réaliser beaucoup de tâches qui auraient dû être difficiles à concrétiser sans le crédit de la société en tant qu'une unité. Dans une telle perspective, il serait facile de mettre en œuvre la tâche en conformité avec les standards humains qui prônent la non-violence, car le résultat de cette dernière est imprévisible dans la proportion où la vie humaine pourrait se transformer en enfer à cause de la violence…

Dans ces conditions, l'évidence de l'importance de la sagesse devient indiscutable, puisqu'elle permet à adopter une méthode dépourvue du forcing, car la méthode se base sur la persuasion et l'approfondissement de la culture du dialogue parmi les individus de la société.

 

Nombreuses réalités dont l'être humain censé à savoir :

"Les paroles sont conservées, les intentions éprouvées et (toute âme est l'otage de ce qu'elle a acquis) [74:38]. Les hommes sont déraisonnables et psychopathes, sauf ceux que Dieu a gardés sains. Celui qui demande suscite l'embarras et celui qui répond dissimule la vérité. Celui qui a la meilleure opinion est presque enclin à la perdre à cause du bon plaisir et de l'emportement. Et celui qui s'attache le plus à sa religion peu lui faut pour être blessé par le regard appétissant et transformé par la seule parole"

"Ô vous les gens, craignez Dieu ! Nombreux sont ceux qui n'atteignent pas ce qu'ils espèrent avoir, qui n'habitent pas dans ce qu'ils sont bâtis et qui délaissent ce qu'ils ont empilé. Leurs acquisitions sont peut-être le fruit de l'injustice ou proviennent d'un droit lésé par eux injustement. Ce faisant, ils commettent leurs fautes et reviennent à leur Seigneur avec regret (pendant ainsi –le bien- de l'ici-bas et de l'au-delà. Telle est la perte évidente !) [22:11]

L’Emir des croyant (as) a statué plusieurs réalités, et voulu que la communauté prend compte de son importance puisqu'elles se lient au dossier de l'homme dans l'Au-delà, donc il doit leur accorder une importance particulière et adéquate avec leur niveau dimensionnel :

Première réalité: "Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire", (50:18). Ce qui veut dire que l'ensemble des mots que l'homme prononce de son vivant sont archivés de sorte qu'il ne puisse pas les nier ou les changer, ce qui fait que l'homme se trouve devant une audition judiciaire après avoir enregistré l'ensemble de ses mots.

Deuxième réalité: "Il sait ce qui est dans les cieux et dans la terre, et Il sait ce que vous cachez ainsi que ce que vous divulguez. Et Allah connait bien le contenu des poitrines", (64:4). Ce qui veut dire que Dieu le Tout-Puissant sait tout ce que l'homme cache aux autres, voire ce qu'il divulgue pour certains et le cache pour les autres.

Troisième réalité: "chacun étant tenu responsable de ce qu'il aura acquis", (52:21). Ce verset met en relief que personne ne peut nier la liaison étroite entre l'homme et ses actions, ce qui veut dire que ses actions déterminent toujours son état, et cela reflète l'ultime justice et sagesse; puisque l'homme est habité de nier et renoncer sa responsabilité en utilisant plusieurs moyens selon sa position et son niveau de savoir.

Quatrième réalité:  "… l'homme a été créé faible", (04:28). "Allah, c'est Lui qui vous a créés faibles; puis après la faiblesse, Il vous donne la force; puis après la force, Il vous donne à la faiblesse et à la vieillesse: Il crée ce qu'Il veut et c'est Lui l'Omniscient, l'Omnipotent", (30:54). Ce qui veut dire que l'ensemble de ses forces est exposé à la faiblesse hormis celui dont Dieu le Tout-Puissant l'a mis abri; en conséquence son intellect ne sera pas affecté de la défectuosité, de même que son corps pour que sa mission divine ne soit vouée à l'échec, puisque si le missionnaire est imparfait au niveau de l'intellect et du corps il serait incapable de réussir sa mission. Par ailleurs, l'homme est censé de savoir parfaitement l'envergure de ses forces et de ses capacités intellectuelles pour gérer les choses et l'ensemble des questions.

 En dépit de la clarté de ces réalités, certains gens les nient ou les considèrent de l'exagération, alors l'Emir des croyant (as), en voulant mettre en évidence des exemples vitaux, Il a exposé des états significatifs:

Premier état: certains sont des ergoteurs, l'intention d'acquérir la connaissance n'anime pas leurs questionnements; leurs questions sont déterminées par le désir de confrontation pour mettre l'interlocuteur dans une impasse. Et cette attitude consiste en une faiblesse chez l'homme.

Deuxième état:  certains sont factices, il ne répondent pas aux questions avec simplicité conformément aux contextes, mais ils essayent à refléter des images simulées, en cherchant les failles du questionneur pour se faire important à ses yeux. Et cela en dépit de son caractère négatif qui constitue également une faiblesse chez l'homme, il ne signifie pas le refus de contemplation et de pensée profondes avant la réponse, mais il s'agit de l'alerte pour éviter la guerre intellectuelle en raison de ses néfastes résultats qui mènent à faire paralyser le mouvement intellectuel, et ceci est une chose dangereuse qui requiert à lutter et lancer des alertes à l'égard de ses conséquences.

Troisième état: certains disposent d'humeur flexible, étant exposée au contrôle de la joie et de la colère; ils ne contrôlent pas leur intellect, ce dernier se trouve à la merci de leur colère jusqu'à ce qu''ils tombent dans le pétrin. Et ceci est une faiblesse également chez l'homme.

Quatrième état: certains sont conditionnés par leur désirs et instincts de sorte qu'ils perdent leur exactitude à défaut de son soumission à ses plaisirs, dans ce cas ne serait pas étonnant lorsqu'il effectuerait des bourdes. Et cela fait partie dans le cercle des défauts de l'homme.

Cinquième état: certains font l'objet d'influence facilement; un seul mot  pourrait changer leur position, ce qui fait qu'ils deviennent vacillants étant dénués  d'exactitude et de certitude, ceci également est un grand défaut chez l'homme.

Ensuite, l'Emir des croyants a mis en évidence la déloyauté de la vie, en trompant tout ce qui lui accorde la confiance, par exemple:

1- celui qui espère à y rester éternellement, il n'y reste pas pour réaliser ses souhaits.

2- celui qui construit une demeure, la mort ne le donne pas le temps d'y s'installer.

3- celui qui thésaurise de l'argent, et la mort vient de l'emporter sans qu'il en jouisse, toutefois il en est responsable et il rendra compte que ce soit les biens proviennent de l'enrichissement illicite, ou de l'enrichissement licite, mais la portion des nécessiteux qui est leur droit ne pas était allouée en leur faveur, dans ce cas il regrettera d'avoir passé tout son temps de thésauriser des biens qui verront à l'encontre de son profit.