« Quand les choses se brouillent dans l'esprit, elles se terminent comme elle avaient commencé » L'expérience

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Le Référent Religieux Cheikh Mohammad al-Yacoubi (que Dieu lui accorde la longévité)

 

Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

« Quand les choses se brouillent dans l'esprit, elles se terminent comme elle avaient commencé »

L'expérience

L'appel porte sur la nécessité de se servir de l'expérience, et de ne pas répéter les mêmes erreurs vu qu'une telle attitude consiste en la faiblesse d'opinion, si le premier essai est voué à l'échec, comment peut-on le répéter une deuxième fois, donc c'est une alerte pour mettre l'homme en garde.

Et également on en déduit l'interdiction d'adresser son échec à la responsabilité des autres puisqu'ils ont trahi ou triché ; pace que l'homme possède toutes les dispositions nécessaires pour de ne pas tomber une deuxième fois dans le même piège, donc dans ce cas il n'a pas droit à l'excuse. Car les essais insuccès constituent de l'expérience (l'expérience c'est savoir à se servir)[1], et elle est acquise, même si c'est rare de se reproduire, mais au cas où elle se présenterait à nouveau l'homme doit s'en profiter, sinon il paierait un coût exorbitant à son détriment étant donné que qu'elle prend une espace importante dans la vie de l'homme, tellement que s'il n'en saisit pas, il échouera lamentablement. Donc, il est nécessaire de désigner les points d'échec dans le but de les étudier de façon détaillée pour savoir les causes ensuite les éviter prochainement en s'appuyant sur les données de l'expérience en vue d'interagir avec les enjeux dans le cadre des paradigmes adéquats.

 

La condition pour se réclamer des prophètes :

"Les hommes les plus dignes de se réclamer des Prophètes, sont ceux qui savent mieux de ce qu'Ils [les Prophètes] avaient révélé, ensuite l'Imam a récité: {certes les hommes les plus dignes de se réclamer d'Abraham, son ceux qui l'ont suivi, ainsi que ce Prophète-ci, et ceux qui ont la foi. Et Allah est l'allié des croyant}, (03:68). En fin, il a dit: celui le plus digne de se réclamer de Mohammed, est celui qui obéit à Allah même s'il n'y a pas de liens de parenté, et l'ennemi de Mohammed est celui qui désobéit à Allah même s'il y a de liens de parenté".

L'appel porte sur la nécessité de l'action conformément à la Parole du Tout-Puissant: "Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est plus pieux", (49:13), et de ne pas recourir à la transcendance ou à la vanité sous la chimère de l'origine, étant donné qu'elle ne reflète forcément toujours la réalité encore moins découvre les talents; voire la possibilité de l'usurpation et de la falsification, notamment si les âmes se rabaissent.

Donc, l'ultime standard de l'objectivité se limite à l'action, et à travers du test qui à l'abri des exigences de l'urgence et d'irruption. Et cette règle concerne tout le monde, c'est pourquoi ce qui a des liens de parenté avec le Grand Prophète (sawas) il doit savoir tout d'abord ce que son Grand-père amenait, en étant en disposition de les mettre en œuvre, dans la proportion où ceci consiste en une carte d'identité accessible à tout le monde, en raison de son contenu portant sur l'objet intelligible dans une langue conjointe pour tout le monde sans exception, contrairement à la logique de l'origine.

 Alors, le sensé doit tâcher à ne pas se limiter à des prétentions vides, il montre ses aptitudes et ses capacités personnelles, et il ne confisque pas l'histoire de l'autrui pour un raccourci puisque le gain d'une telle attitude est minime. Et si tel n'est pas le cas, le lien influant sur la continuité de la relation se couperait pour que l'inimitié s'y place issue du mauvais usage des liens de parenté, voire de la désobéissance à Allah le Tout-Puissant.

En contrepartie, il y a celui qui comprend le Message du Prophète (sawas) et il le mettant en application en raison d'un contenu trop riche d'éthique et de spiritualité qui créent une relation de cordialité qui génère un lien de connaissance et d'autres. Et si cette relation s'enracine et se développe elle engendra une liaison spirituelle. Et ceci constitue l'impulsion de la perfection chez le porteur à l'aide de son action cristallisée par l'obéissance à Allah le Tout-Puissant.

En somme, il y a une relation étroite entre l'amour et l'obéissance, ainsi qu'entre l'inimitié et désobéissance. Alors, l'homme doit porter son choix scrupuleusement sur ce qu'il veut, tellement que si son choix porte sur l'amour de la Meilleure des créatures (sawas) il obéirait à Allah le Tout-Puissant, et s'il désobéit il entrerait dans le cercle des ennemis vu que cela est un point décisif dans la mesure où il constitue la moelle de la séparation entre les deux dimensions qui n'accepte aucun ralentissement ni attente, après avoir mis en relief conformément au Coran pour qu'il prenne une forme exclusive qui distingue le bien du mal, "Au-delà de la vérité qu'y a-t-il donc sinon l'égarement comment alors pouvez-vous, vous détourner?", (10:32).

 

Les caractères des élus de Dieu :

"Les élus de Dieu sont ceux qui regardent l'essence de ce monde ici-bas lorsque les gens regardent sa surface, ils travaillent pour son futur lorsque les gens travaillent pour son présent, ils s'y font mourir [spirituellement] lorsqu'ils [les gens] ne sentent pas qu'il [ce monde] les fera mourir, ils s'y débarrassent lorsqu'ils ignorent qu'il va les laisser, ils y voient en l'abondances des autres l'insuffisance, et leur arrivée à cette fin s'avère impossible, sont des ennemis de ce que les gens font la paix avec, et font la paix avec de ce que les gens considèrent comme ennemi! Le Livre [Saint Coran] est connu à travers eux, et leur savoir y est provenu, par eux, le Livre s'est mis debout, et ils se sont mis debout à son aide, ils ne voient aucun espoir au-dessous de leur espoir, ni un danger au-dessous de leur peur".

L'appel porte sur l'abstinence de la prétention à l'égard de ce qui n'est pas soutenu par les actes de l'homme à cause de son éphémérité. Alors, l'homme doit déterminer son objectif, et travailler conformément à cela sans mascarade. Donc, si son choix porte sur le rapprochement d'Allah le Tout-Puissant, il doit être en disposition de prendre le chemin de la perfection, sinon il ne devrait pas prétendre ce qui ne l'est pas, puisque ce chemin requiert de remplir certaines conditions pour faire partie dans le cercle de ceux qui sont proches de Dieu le Tout-Puissant.

C'est qu'en effet, ils n'ont pas obtenu cette grâce qu’après avoir tâché ayant fourni beaucoup d'effort. Donc, l'usage de leur expérience est obligatoire pour pouvoir obtenir le souhait. De même qu'il est nécessaire d'être conscient et dynamique étant donné que le chemin est rempli d'obstacles qui sollicite la fermeté pour les surmonter, ayant la volonté et poursuivre le chemin vu que parfois les gens vont à l'encontre de sa destination, ce qui fait que la situation ne serait jamais résolue s'il n'y pas de la persévérance issue de la foi portant sur l'exactitude du chemin. Et les conditions résident dans le fait de pas être présomptueux à cause de ce monde ici-bas, et ceci se réalise à travers :

a) être prudent à l'égard du rapprochement et de l'affection dont ce bas monde accorde à ses enfants, voire se rappeler de son éphémérité et de sa vicissitude surprenante dans la mesure où on voit quotidiennement ses revirements ahurissants au détriment de ses adeptes…

b) s'occuper de ce qui lui permettra d'avoir une vie paisible après celle-ci, en sachant que la vie ne se limite pas à ce monde matériel, mais il y a une autre vie dans le monde spirituel, ce qui nécessite de se mettre en posture d'être en conformité avec ses exigences, notamment c'est un monde qui se distingue de ses nombreuses exigences, si bien que la préparation demande beaucoup de temps, c'est-à-dire prendre toutes les dispositions nécessaires très tôt pour ne pas être surpris, en perdant l'opportunité dont il devait se servir dans le but d'être couronné de succès dans le monde futur.

c) mettre la main sur les désirs instinctifs immodérés pour de ne pas tomber dans l'impasse qui le mènera à l'Enfer. De ce fait s'il dispose le contrôle de ses impulsions puissantes il devient le vainqueur dans le combat qui l'a opposé au courant torrentiel qui a pour but de le faire perdre son bon crédit réalisé dans la vie. Dans ce cas, l'homme prend l'initiative de lui tourner le dos avant qu'il le surprenne un jour avec son visage de traitre.

 Cependant, ceci ne veut pas dire l'ascétisme qui renonce tout ce qui est désir dans la vie, mais les désirs instinctifs doivent être régis par l'équilibre, de sorte qu'ils ne font pas l'objet d'abus, sinon le rendez-vous serait dans la sphère de l'échec, de la maladie, de la pauvreté et du vagabondage etc. et nous en trouvons l'illustrations dans la souffrance qui gangrène les victimes du VIH Sida, privées de leur liberté et des opportunités de la promotion scientifique et professionnelle.

d) être au courant de l'éphémérité de ce bas monde, quantitativement et qualitativement. Certes, il n'y a aucun chiffre qui correspond à l'ambition de l'homme, ce qui fait que ce dernier passe tout son temps de rechercher des biens sans limite, en accordant une importance excessive à l'insignifiant, et omettant l'ultime signifiant, comme nous le voyons quotidiennement : combien de fois qu'on voit un honoré devient méprisable, un riche devient pauvre, un gouvernant devient gouverné ? Donc, l'homme doit prendre compte cette réalité, mais une telle attitude demande une grande force psychologique dans la mesure où il prend une direction à celle des gens, ce qui suscite beaucoup de critiques à son encontre.

e) s'instruire sur la science islamique (la jurisprudence) pour que ce savoir se reflète sur sa conduite de sorte qu'il soit un miroir net de ses engagements, de ses principes et de ses croyances. Ainsi, ces actions deviennent un reflet, et il devient en âme et en os l'ambassadeur générant de la pensée dont il adopte, en parlant de la méthode à laquelle il s'attache spirituellement avant qu'il s'en attache corporellement. Et ceci requiert l'endurance et la persistance, car il se dirige où les gens ordinaires ne se dirigent pas ; en conséquence il aura la certitude de ce que l'autre ne voit pas.

 

Le monde ici-bas et l'au-delà :

 « Le monde ici-bas et l'Au-delà sont deux ennemis différents, et deux voies diverses, alors quiconque aime et élit ce bas monde, il déteste l'Au-delà et s'en fait un ennemi, ils prennent l’exemple de l’Est et de l’Ouest, et ce qui y marche quand il se rapproche de l’un il s’éloigne [en même temps] de l’autre, ils s’éloignent comme des rivaux [deux épouses d’un polygame] ».

L’Imam Ali (as) met en relief une réalité méconnue chez certains ignorants, ainsi que ceux qui font semblant d’être ignorants, qui s’agit de la relation inverse entre ce bas monde et l’Au-delà.

 Donc, il faut agir conformément à cette loi suivante : l’approchement de l’un s’agit de l’éloignement de l’autre, pour que le choix de l’homme soit défini sérieusement, et que son temps ne soit pas perdu. Et ceci nécessite d’être scrupuleux dans les calculs, car l’erreur serait irréparable, étant donné qu’il y’aurait plus d’opportunité à saisir. Et l’Emir des croyants (as) a utilisé un exemple évident, simple et accessible à tout le monde, si bien que l’homme peut déterminer son but en marchant sur le chemin de la réalisation conformément aux exigences.

Toutefois, nous ne nions pas que nous sommes des enfants de ce bas monde, et c’est l’espace où nous cultivons les fruits qui nous seront utiles dans l’Au-delà, mais cela ne veut pas dire de s’y occuper excessivement au point de perdre l’opportunité de préparer la vie future. Ainsi, le fait de penser à l’au-delà est une obligation, pour que ses pensées soient mises en œuvre de sorte qu’il en gagne de crédits conformes à la vie future.

Et celui qui vit dans ce bas monde est comme celui qui arrive à une gare ou un aéroport, qui doit être en disposition d’embarquer, puisque lorsqu’il s’est dirigé vers la station il n’avait pas l’intention d’y rester éternellement, par contre il pense à arriver à un endroit plus stable et commode, et ceci requiert de quitter la station, c’est pourquoi ne prend pas son déplacement à un autre endroit comme quelque chose négative.

 

Les méfaits de l'avidité :

 « L’avidité ne produit que la perte, elle ne donne qu’une assurance aléatoire. Il se peut que celui qui veut boire soit suffoqué par l’eau avant d’étancher sa soif. Toutes les fois que la valeur d’une chose disputée augmente, sa perte entraine un malheur de plus en plus grand. Les aspirations font aveugler les cœurs et la chance touche celui qui ne s’y attend pas ».

Il se peut que l’homme aspire quelque chose dont il n’obtiendrait pas, et son attachement à cette chose augmente en négligeant que cette chose tant recherchée n’est pas en sa faveur, étant donné que le destin lui réserve une autre chose plus bénéfique à son avantage, mais malheureusement il pend un chemin sans issue, tout en plaçant sa confiance en quelqu’un qui ne devait pas gagner sa confiance. Comment peut-on avoir la confiance en ce bas monde rempli de vicissitudes et de surprises ?! Il se peut que l’homme boive de l’eau, et ait la difficulté de l’avalage ; en conséquence il n’arriverait pas de s’apaiser sa soif.

Ce qui veut dire toujours l’envergure du désir par rapport à quelque chose détermine l’ampleur de la douleur et de la tristesse en cas de perte. C’est la raison pour laquelle, le sensé modère son attachement à ce monde ici-bas pour qu’il ne soit pas victime de souffrance et du tournement au moment où il n’obtient pas son souhait.

 Et aussi il est nécessaire de faire preuve de fermeté vu que s’il se soumet à ses désirs, son cœur sera aveugle, et ne verra pas la réalité telle quelle, par contre il conçoit la réalité selon ses aspirations et ses rêves, et cela entraine de fournir des efforts inutiles qui n’ont aucun effet sur l’acquisition de son souhait, en sachant que l’expérience confirme que la portion de l’homme est garantie de sorte qu’il l’aura même si ses efforts ne sont pas à la hauteur.

Donc cette sagesse affirme que la cupidité n’apporte rien de positif à l’homme, par contre la vie se dirige en direction de celui qui la fuit. Notamment, les ambitions excessives mènent l’homme à des situations précaires et des voies sans issues. Alors, il faut éviter de courir derrière les ambitions sans retenu dans la mesure où l’homme perd son temps sans qu’il réalise ses aspirations. Ainsi, l’idéal s’agit d’adopter l’équilibre et l’équité en saisissant l’opportunité avec des efforts adéquats aux exigences de la réussite.

 

La relation entre l'obéissance et l'intelligence :

 « Dieu le Tout-Puissant a fait l’obéissance la bonne aubaine des sages faces à la dissipation de ceux dont les passions dérèglent l’intelligence ».

Beaucoup sont ceux qui pensent qu’ils sont intelligents, sages et prennent de bonne décision, alors que la réalise révèle le contraire dans la proportion où ils répètent les mêmes erreurs commises par l’autre, tandis qu’il devait s’y servir en corrigeant sa conduite.

Alors, cette sagesse appelle les gens de tirer des leçons de l’expérience des autres de sorte que les erreurs commises ne soient pas répétées, sinon son intelligence serait mise en question, puisque l’intelligence appelle à la prudence. Il n’y a pas de temps pour attendre dans cette vie remplie de drames et de calamités, notamment l’homme y quittera, alors qu’est-ce qu’il a préparé pour la vie future ? ce qui veut dire que le vrai intelligent est celui qui se sert de l’omission des autres après les avoir analysé dans le but de ne pas y tomber, si tel n’est pas le cas son intelligence serait mise en question.



[1]- Uyun-ul-Hikam wal-Mawâ'iz.