« Le mécanisme de la gouvernance, c'est la patience » : La gouvernance

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Le Référent Religieux Cheikh Mohammad al-Yacoubi (que Dieu lui accorde la longévité)

Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

« Le mécanisme de la gouvernance, c'est la patience » : La gouvernance

Cette parole consiste en une invitation à adopter des bonnes qualités ayant la force de supporter les autres. Ainsi qu'à se débarrasser de toutes qualités de déshonneur. Car ce sont deux aspect qui reflètent la personnalité du leader qui doit être plein de jovialité, de tolérance, et du pardon. Et qui permettent également de jouir de l'esprit de dépassement qui consiste à pardonner ceux qui commettent des injures envers lui. Mais si c'est le contraire le leader devient impopulaire et les gens lui tournent le dos. Notamment s'il ne sait pas garder le secret lorsque quelqu'un lui confie quelque chose confidentielle ou personnelle. Et une telle attitude met en question la personnalité du leader, et au fur et à mesure cela fera montrer son incapacité de diriger l'affaire de la cité. Et le fait que les gens persistent à manifester leur mécontentement à son égard, cela constituera un moyen communicationnel efficace qui rongera sa légitimité. C'est la raison pour laquelle, le Prince des Croyants nous invite à s'armer avec l'autocontrôle pour s'éloigner de l'extravagance qui pourrait nous mettre dans une situation précaire sans avoir aucune défense de la part des autres, puisque le malfaiteur est incapable de gagner les cœurs. Ainsi que ses actions reflètent ce qu'il a en soi. Toutefois, il est possible de s'éloigner une telle attitude en répondant les injures par la bienfaisance et le respect des particularités de l'autrui quel que soit la circonstance. En réalité l'impatience et la nervosité sont inhérentes avec le mauvais comportement, ainsi que l'invective. Ce qui fait qu'un tel comportement affecte l'être humain lui-même d'une manière négative. Et également cela consiste en un obstacle entre lui et les gens pour bâtir des relations fraternelles et amicales pleines d'amour et d'affection. Et si cette attitude devient une tradition et un caractère inhérent, elle entrainera le châtiment du tombeau[1]. Donc, l'homme sensé doit éviter ces genres de chose et avoir peur le jour des comptes.

Et les données de cette sagesse incluent le sage et qui ne l'est pas, car c'est un moyen d'éviter l'impatience, l'énervement, le rejet des critiques constructives, le rejet de certaines couches sociales, la réaction nerveuse sans aucune raison valable, et tout ce qui met en cause la personnalité de l'homme.

Et tout cela est interdit à cause de son incohérence avec le statut du leadership. Et le fait de propager cette notion et la mise en garde des effets négatifs du mauvais comportement participent à aider la société de se débarrasser de tous sortes de mauvais caractères, en permettant le leader d'être tolérant et bon administrateur, ainsi qu'apprendre comment solutionner des situations difficiles sans perdre le contrôle sur le leadership pour qu'il ne soit pas des prises de bec personnelles qui ne se sont pas en conformité avec la personnalité de vrai leader.

En dehors des fonctionnaires et tous ceux qui occupent des postes de responsabilité, il y a un autre élément essentiel et primordial dans l'édifice d'une société de modèle qui s'agit la femme. En réalité, pour que la stabilité se règne dans la maison, il est nécessaire qu'elle soit tolérante et calme pour pouvoir résoudre des problèmes qui gangrènent la maison.

La piété :

L’Imam Ali (AS) dit: «crains Allah avec une certaine piété même si c'est minime, et mets, entre toi et Allah, un rideau même si c'est fragile».

L'appel à l'obéissance en restant en distance avec les péchés consiste en un moyen de défense contre les dérives négatives de désobéissance qui mettra l'homme au jour du jugement dans une situation scabreuse et inattendue. En effet, il est nécessaire de se mettre à l'abri à l'aide de cette armure, et de prendre en considération la promesse et l'intimidation liées aux résultats de nos œuvres au jour du jugement. Alors l'intellect nous exhorte à se préparer pour cet évènement, sinon nous serions le responsable de tout ce qui nous arriverons. « Et on déposera le livre (de chacun). Alors tu verras les criminels, effrayés à cause de ce qu'il y a dedans, dire :"Malheur à nous, qu'a donc ce livre à n'omettre de mentionner ni pêché véniel ni pêché capital ?" Et ils trouveront devant eux tout ce qu'ils ont œuvré. Et ton Seigneur ne fait du tort à personne»[2].

Alors, si nous supposons l'absence de persuasion du fait de ne pas être influencé par l'opération de l'intimidation, dans ce cas, nous nous poserons des questions : est-ce qu'il est nécessaire de briser toutes les barrières ? En sachant la probabilité d'un évènement qui pourrait être un danger à l'encontre de nous, la nécessité de s'en préparer, intelligemment, se faite, n'est-ce pas ? Alors tout ce que le Saint Coran nous raconte concernant le sujet du paradis, de l'enfer, ainsi que des récompenses et des châtiments pourraient se passer. Et nous en trouvons l'illustration dans un récit rapporté des deux Imams As-Sadiq et Al-Kâzim (AS): «si tout se passera comme tu le préviens, nous serons tous à l'abri du danger, mais si tout se passera comme nous le prévenons, nous serons sauvés et toi tu seras dans le pétrin»[3]. Et cela veut dire que les Imams (AS) conseillent le récalcitrant qui refuse avec l'opiniâtreté que si tu dénies la religion, n'oublies pas d'utiliser ta raison, en laissant une espace de correction, et n'annonces jamais la désobéissance absolue ni une rébellion complète. Puisque, avec un niveau minimal de piété qui empêche à commettre des péchés est mieux que le néant. Car avec ce niveau de piété, même s'il n'est pas à la hauteur, pourrait être un moyen de se retrancher des périls, et un point de départ pour arriver au sommet de la piété qui s'agit la perfection.

Et cela c'est une stratégie que l'Imam (as) a utilisée pour permettre l'homme à adopter graduellement

La piété de façon intégrale à travers l'adaptation partielle.

La crainte de Dieu :

L'Imam Ali (as) dit: "Craignez Dieu comme celui qui retrousse ses habits en dénudant ses membres, se presse doucement, accourt avec peur, réfléchit sur sa destinée: être sauvée dans la vie future".

La sagesse appelle à fournir des efforts sérieux dans le cadre de l'obéissance, puisque l'être humain doit être clair avec lui-même, soit il prend le chemin menant à la satisfaction du Tout-Puissant, dans ce cas, il doit respecter tous ses engagements, soit il n'en est pas convaincu, alors il doit endosser toutes ses responsabilités pour répondre à ses actes.

Donc, cette sagesse a vocation d'exhorter les gens d'éviter la double posture qui caractérise leurs actes en terme de l’adoration : une heure pour ton Seigneur, et une heure pour ton cœur. Puisque ceci entraine la raréfaction des balances… et l'indifférence à l'encontre de la sainteté de l’obéissance ; voire l'omission. Et en quoi consiste-t-elle l'importance d'attacher le cœur à quelqu'un d'autre qui n'est pas son Créateur le Tout-Puissant ? En fait une telle pratique c'est un vrai manque de respect ; et elle est condamnable.

Et aussi, cette sagesse invite les gens à l'ardeur et à la vitalité étant donné que l'Emir des croyants (as) s'appuie sur ce que l'image tracée représente devant l'interlocuteur en mettant en exergue l'état de celui qui met en œuvre cette recommandation, ce qui reflète la volonté, la rigueur, la constance et l'endurance vu qu'il sait ce qu'il veut, ainsi que la nécessité de son action, en conséquence il fait preuve de fermeté pour continuer son chemin quelles que soient les difficultés. C'est la raison pour laquelle il se débarrasse de toute action inutile qui va à l'encontre de son noble objectif comme celui qui voit un danger, en prenant toute les précautions nécessaires pour s'en mettre à l'abri.

La puissance des pieux :

l'Imam Ali dit: «Craignez les conjectures des croyants; car Allah le Tout-Puissant a doté leurs langues de la vérité».

Cette parole incite à prendre en considération le soutien divin consacré aux croyants. Car toutes les conditions de la réussite se présentent devant eux. Ce qui fait qu'il est difficile de les vaincre. C'est pourquoi ceux qui s'opposent contre eux perdront. Puisque toujours les circonstances sont en leur faveur. En effet leurs mentalités et leurs façons de voir les choses se distinguent de la sagesse. C'est la raison pour laquelle ils doivent être accordés le maximum de respect.

Cela c'est l'un des aspects du soin accordé, par l'Imam Ali (as), à cette couche sociale négligée par la société alors qu'ils devraient être traités d'une manière particulière du fait de leur relation étroite avec Allah le Tout-Puissant.

Cependant, celui qui se caractérise de ces qualités exceptionnelles doit rester dans l'humilité en accroissant sa foi pour que le soutien divin dont il jouit augmente davantage.


 

Les conseils de l'Imam Ali (as) à son fils Al-Hassan (as)

L'Imam Ali (as) dit à son fils l'Imam Hassan (as): «Ô mon fils: prends en considérations mes quatre conseils, ainsi que quatre autres qui ne te nuisent pas lorsque tu les mets en application: le plus riche des richesse c'est de la raison, la plus grande pauvreté c'est de la débilité, la solitude la plus solitaire c'est de la vanité, et la plus noble des origines c'est de la bonne conduite.

O mon fils évite-toi de s'associer avec un débile, il te porte atteinte en voulant te servir. Evite-toi de s'associer avec l'avare. Evite-toi de s'associer avec le crapule, il te sacrifie pour une raison insignifiante. Evite-toi de s'associer avec le menteur, il est comme le mirage, en te faisant rapprocher du loin et s'éloigner du près".

L'analyse des fragments de cette recommandation :

Premièrement : (ô mon fils), c'est une expression qui reflète de la pitié et de l'amour qui montrent dans une diligence l'importance de s'éduquer.

Deuxièmement : (prends mes conseils), cela atteste la nécessité de la compréhension du sens de la recommandation associée à la pratique.

Troisièmement : (quatre conseils, ainsi que quatre autres), en fait, cette limitation numérique indique une sérieuse volonté à appliquer ces maximes. Car le fait de ne pas citer la limitation numérique révèle une sorte de négligence du fait de l'absence de la précision d'une part, et d'autre part l'absence de suivi.

Quatrièmement : (qui ne te nuisent pas lorsque tu les mets en application), cette parole illustre un garanti confirmé du fait d'être dérivée d'un parent affectueux, et d'un Imam Infaillible (as).

Cinquièmement : la répétition de la phrase : (évite-toi), c'est une façon de souligner l'importance accordée à cet aspect.

En réalité, l'analyse approfondie à l'égard de ces fragments nous donne une imagination à propos de la profondeur de l'état d'un père qui songe que son enfant se caractérise des qualités positives, et se débarrasse des habitudes négatives, en évitant de s'associer avec le débile, l'avare, le crapule, et le menteur, ainsi que tous les autres problèmes dont leurs conséquences sont illimitées.

Et j'ai classé cette recommandation en deux chapitres :

Premier : l'exhortation à activer le rôle de la raison dans la vie humaine, et l'interaction dans une atmosphère remplie d'éthique du fait de son impact social, et de son rendement général. Ce qui fait que cela constitue une responsabilité que tous les individus de la société doivent endosser.

Deuxième : l'exhortation à s'éloigner des débiles, des avares, des crapules, et des menteurs.

Première chapitre :

1) la raison entant que l'instrument de l'équilibre et de la discipline de l'être humain dans des limites appropriées, elle est au-dessus de tout ce que nous pouvons imaginer comme richesse ou bien-être financier. C'est la raison pour laquelle c'est une obligation de s'en embellir à travers ses jugements scientifiques et pratiques.

2) la débilité mentale, entant qu’un manque de l’intellect, c’est un signe qui indique la pauvreté de l’homme par rapport au style civilisé authentique qui soutient le copinage avec les autres de façon affable et courtoise, sans collision quel que soit la situation. Et si tel n’est pas le cas, que ce soit l’argent ou autre chose ne peut servir à rien. C’est ça qui est la vraie pauvreté, car l’argent incapable à défendre son propriétaire est dénué de l’importance.

3- la vanité, (opinion trop avantageuse que l’on a de soi-même, ou bien satisfaction excessive et ridicule que l’on a de soi), jette la personne qui s’en est caractérisé dans une situation de solitude, et il sent son isolement et réclusion sociale, même s’il est entouré de gens. Car il n’y a pas de cohésion et d’homogénéité entre lui et eux, ce qui entraine tous les états de claustration dont il est victime; toutefois il a toutes les chances d'être guéri en procurant une distraction avec les gens, mais le vaniteux est toujours victime de l'esprit de transcendance; en conséquence ne voit jamais quelqu'un digne d'être son homologue pour qu'il passe un moment avec lui, en ayant une vision sociale péjorative jusqu'à ce qu'il arrive à l'abandon – même si c'est de façon relative -, ce qui le met dans la sphère de la solitude et de l'isolement.

4- bonnes mœurs, c'est un élément important qui constitue au profit de l'homme une base sociale à travers de nombreuses unités.  Mais parfois on omet ses capacités d'établir des relations fraternelles avec les autres, tout en étant bénéficié de leur soutien et leur amour, ce qui fait que l'homme peut parcourir aux bonnes mœurs comme une compensation au moment où il se sent sa faiblesse quel que soit le motif.

Deuxième chapitre : l'éclaircissement portant sur les conséquences du fait d'établir des liens d'amitiés avec :

a) le débile, il veut quelque chose, mais dû à son déficit mental, le contraire se produit, par exemple il prend la parole en vue d'apporter son soutien et de défendre… mais à cause de sa débilité il adopte une méthode qui heurte les autres en aggravant la situation, ou il indique une idée, mais sa déficience mentale l'amène à parler de bêtises dont les inconvénients sont immesurables.

b) l'avare, dû à son comportement de la radinerie avarice, il ne sera pas à son ami au moment de la difficulté lorsqu'il besoin de son aide. Et ceci est issu de son caractère de la parcimonie qui consiste en une pression sur sa façon de faire, notamment aux moments difficiles, et cette attitude se reflète toujours sur ses liens avec les autres.

c) l'amoral, par rapport à son comportement penchant à la débauche, en tout moment il peut ébranler son amitié avec l'autre à cause d'une chose insignifiante, mais une telle attitude n'est pas surprenante vu qu'il a exposé sa propre âme à la souillure en faveur de ses passions, alors personne ne pourrait représenter rien d'important face à ses désirs et ses passions.

d) le menteur, le fait que son choix porte sur le mensonge selon ses désirs et ses passions il ne peut pas faire preuve de fidélité, ce qui fait que ses actions reflètent toujours la trahison.

Le judicieux sait clairement l'envergure de la complication de la situation dans laquelle il se trouve en traitant avec ces gens de mauvais caractère après avoir découvert leur vraie image dans la proportion où il décide de s'abstenir, car conformément à sa vision l'amitié doit être exprimée par la fidélité, l'utilité, et les bons conseils ; sinon ne serait qu'une relation dont le déclin s'annonce.

Vu que le choix portant sur les individus pour notre cercle d'amitié est une opération complexe de sorte que nous n'y soyons pas toujours couronnés de succès, il est souhaitable de faire preuve de prudence dans cette étape dangereuse, de même qu'il est déconseillé de conserver la relation après avoir découvert le mauvais caractère qui anime l'individu puisqu'une relation laisse ses effets néfastes sur la personnalité de l'individu sur le plan psychologique et social.

 



[1]- on a rapporté qu'Umu Sahd bin Mohâz avait dit : ô Sahd félicitation t'as du Paradis, et le Prophète avait dit: ô Umu Sahd fais doucement, ne fais pas un jugement absolu à l'égard de ton Seigneur, en fait, Sahd était victime de vibrion et se comportait mauvaisement avec sa famille…

[2]- Sourate 18, verset 49.

[3]- Al-Kâfî, tome 1, p. 78