"Et arrêtez-les, car ils doivent être interrogés" les caractères de responsable

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Au Nom d'Allah le Tout-puissant

"Et arrêtez-les, car ils doivent être interrogés", (37:24)

Les caractères de responsables[1]

On rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée, il dit : « Vous êtes tous des responsables de vos sujets, le gouvernant des gens est un responsable de ses sujets, le père de famille est un responsable de sa famille, et la mère de famille est la responsable de son foyer et de ses enfants »[2].

On rapporte de l’Emir des croyants, il dit : « craignez Dieu à l’égard de Ses créatures et de Ses territoires, car vous êtes responsables même des environnements et des animaux, alors obéissez-Lui et ne Lui désobéissez point »[3].

Donc, nous sommes tous des responsables, mais l’envergure de la responsabilité est différente. Pas d’exemption ; chacun est responsable de lui-même, tout d’abord il s’éduque, ensuite sa famille, puis ses amis, ses collègues, ses voisins et sa société s’il occupe une responsabilité politique  ou religieuse, c’est ainsi jusqu’à ce qu’il arrive à l’autorité et à la gestion des affaires de la nation, ainsi qu’à la responsabilité publique concernant la gouvernance des affaires des gens.

Et les bénis récits ont mentionné les caractères et les caractéristiques que le responsable doit épouser afin de réussir sa mission réalisant la performance attendue pour qu’il soit considéré comme bienfaiteur auprès de Dieu le Tout-puissant, et gratifiée de Sa Bénédiction. Et ces récits se focalisent souvent sur le caractère de la paternité chez le responsable, et c’est le caractère le plus souhaité chez le responsable, quel que soit le statut, au point que le Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) l’avait choisi pour lui-même ainsi que son frère l’Emir des croyants (que la paix soit sur lui), il disait en effet : « Moi et Ali nous sommes le père de cette communauté »[4].

Et je vais vous dire le caractère le plus rare chez les dirigeants, que ce soient grands ou petits, c’est le caractère de la paternité, et son absence constitue le motif primordial de l’échec de beaucoup d’action de nos institutions, et cette absence ne se limite seulement au niveau politique, mais aussi dans le domaine des institutions de but non lucratif, religieuses, sociales et culturelles.

Et Cheikh al-Kulaynî (que la Bénédiction de Dieu soit sur lui) rapporte de l’Imam al-Bâqir (que la paix soit sur lui), il dit : le Messager de Dieu, que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée, dit : «  l’autorité n’est légitime pour personne hormis l’homme qui jouit de trois caractères : la piété qui l’empêche de désobéir à Dieu, l’indulgence qui contrôle sa colère, et la bonne gouvernance à l’égard de ses sujets jusqu’à ce qu’il devienne pour eux le père miséricordieux »[5].

Et on rapporte de la même source que l'Emir des croyants (que la paix soit sur lui) "avait reçu du miel et de la figue venant de Hamadan et de Helwan, ordonné d'amener les orphelins, les placés devant les bidons en lapant du miel, et le distribué aux gens par calice, et on lui avait dit: Ô l'Emir des croyants! Pourquoi ils lapent les bidons? Il disait: l'Imam est le père des orphelins, alors leur lapement-là fait partie du soin des pères {vers leurs enfants}"[6].

Donc quels sont les caractères et conduites du père miséricordieux que les bénits récits recommandent leurs présences chez tous les responsables?

Premièrement: pour les concrétiser en nous-mêmes, et les mettre en œuvre dans nos actions, car ils font partie des sublimes comportements par lesquels on acquiert des degrés élevés auprès de Dieu le Tout-puissant, et malheureusement beaucoup de gens ne prend pas en compte ce moyen grandiose qui nous rapproche de Dieu le Tout-puissant. Et on rapporte du Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit: "Le serviteur pourrait atteindre, à l'aide de son bon comportement, de grandioses degrés dans l'Au-delà alors que ses cultes d'adorations sont faibles". On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) également, il dit: "Il n'y a rien plus lourd sur la balance que le bon comportement"[7]. Et rapporte de l'Imam As-Sâdiq (que la paix soit sut lui), il dit: "L'action du croyant que Dieu le Tout-puissant aime le plus après les obligations s'agit du bon comportement à l'égard des gens"[8].

Deuxièmement: parce que nous en serons demandés comme les bénis versets l'attestent: "Arrêtez-les, car ils doivent être interrogés", (37:24). "Par ton Seigneur! Nous les interrogerons tous* Sur ce qu'ils œuvraient", (15:92-93).

Troisièmement: et des leçons à tirer, dans le domaine de l’éducation, se trouvent dans les enseignements de l’Ahl-ul-Bayt (que la paix soit sur eux). Et aussi nous devons être conscients que certains caractères que nous avons mentionnés s’inscrivent dans le cadre de rappeler la responsabilité des pères au sein de la famille, mais ces récits doivent être contextualiser et les généraliser pour qu’ils englobent également d’autres formes de responsabilité sociales :

1- l’amour envers l’enfant ou le sujet par rapport à la responsabilité sociale : on rapporte de l’Imam Jahfar As-Sâdiq (que la paix soit sur lui), il dit : « Moussa fils de Imrânn dit : Ô Seigneur ! Quelle est la meilleure action auprès de Toi ? Et le Tout-puissant dit : l’amour des enfants, car Je les ai créés de Mon Unicité… »[9].

On rapporte du Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit : « Aimez les enfants, et ayez pitié d’eux »[10].

On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit : « Le regard d’amour du père envers son fils consiste en un acte d’adoration »[11].

On rapporte de l’Imam As-Sâdiq (que la paix soit sur lui), il dit : « Dieu le Tout-puissant accorde Sa Miséricorde à Sa serviteur grâce au grand amour qu’il porte à l’égard de son enfant »[12]. En réalité l’amour doit englober tout le monde, car sont des créatures de Dieu le Tout-puissant, les reflets de Sa Puissance, et l’amoureux aime tous les reflets de son amours et tout ce qui s’attache à lui.

2- la miséricorde : Dieu le Tout-puissant dit : « C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Mohammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage », (03 :159). Dans le pacte de l’Emir des croyants (que la paix soit sur lui) à Malik al-Achtar, son gouverneur en Egypte : « Fais ton cœur sentir de la Miséricorde envers tes sujets, de l’amour envers eux, et de la douceur à leur égard, et ne sois pas à leur encontre un prédateur nuisible qui savoure de les dévorer ; car ils sont deux types : soit un frère à toi en religion, soit un congénère à toi en créature »[13].

Dans cette perspective que nous sommes, en l’occurrence la relation entre père et fils, on rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « Aimez les enfants et ayez pitié d’eux… »[14].

Parmi les manifestations de l’amour et de la miséricorde du père envers son enfant : lui donner des câlins, le rendre heureux, quêter sa satisfaction, caresser sa tête, lui envoyer des regards de miséricorde… et on rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "Tout ce qui donne un baiser à son enfant, Dieu le Tout-puissant inscrit, en son faveur, un bienfait, tout ce qui le rend heureux, Dieu le rend heureux au Jour du Jugement, et tout ce qui lui enseigne le Coran, on invoque, au profit de ses parents, et sont habillés de costumes dont la lumière éclaire les visages des habitants du Paradis"[15].

Et on rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "Donnez des baisers à vos enfants, car chaque baiser comporte un degré dans le Paradis, et la distance entre chaque deux degré est une {une marche} de cinq cents ans"[16].

On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) lorsqu’il donnait des baisers à Al-Hassan et Al-Hussein, et Al-Aqrah Ibn Hâbis disait : j’ai dix enfants, je n’ai jamais donné un baiser à aucun d’eux, et le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « … si Dieu te retire la miséricorde »[17].

Le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) donnait des baisers à Al-Hassan et Al-Hussein, et Ayyina disait : j’en ai dix, mais je n’ai jamais donné un baiser à aucun d’eux, et le Messager (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) disait : « Celui qui ne fait pas preuve de miséricorde, ne fait pas l’objet de miséricorde »[18].

On rapporte de l’Imam Moussa Al-Kâzim à travers de ses pères (que la paix soit sur eux), le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « Si le père regard son fils et le rend heureux, un bienfait équivaut à la libération d’un esclave réservé au père, et on lui dit : ô le Messager de Dieu : et s’il regarde trois cents mille soixante regards ?! Il dit : Dieu est Grand ! »[19].

Le Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) caressait, chaque matin de son réveil, les têtes de ses enfants et celles des enfants de ses enfants[20].

Et on rapporte de l’Imam Ali (que la paix soit sur lui) : « le baiser à l’enfant c’est une miséricorde »[21].

Et on rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) lorsqu’il se trouvait chez Osman Ibn Maz’unn, et ce dernier avait un petit enfant auquel il donnait des baisers, et le Messager lui disait : est-ce ton enfant ? Il disait : Oui. Et le Prophète disait : tu l’aime n’est-ce pas, Osman ? Il disait : Oui ! Par Dieu, ô le Messager de Dieu ! Je l’aime ! Et le Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) disait : pourrais-je renforcer ton amour à son égard ? Il disait : Bien sûre ! Que mon  père et ma mère soient sacrifiés à ton honneur ! Le Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) disait : « Tout ce qui rend heureux son petit enfant, Dieu le rendra heureux au Jour du Jugement »[22].

3- l’indifférence : jouer à l’indifférence vis-à-vis de ce qu’il fait comme si que tu ne sais pas ce qu’il commet comme des erreurs, mais tout en restant vigilant discrètement de tout ce qu’il fait.

Et nous en trouvons illustration dans certains récits des Imams d’Ahl-ul-Bayt (que la paix soit sur eux), on rapporte de l’Emir des croyants (que la paix soit sur lui), il dit : « L’intelligent c'est une moitié de supposition, et une moitié de l’indifférence »[23].

On rapporte de lui (que la paix soit sur lui) : « Le plus noble action du gentilhomme c’est son indifférence de ce qu’il est au courant »[24].

On rapporte de l’Imam (que la paix soit sur lui), il dit : « La bonne cohabitation et voisinage consiste en un remplissage de la balance, ses deux tiers sont l’intelligence, et l’autre tiers est l’indifférence »[25].

Et on rapporte de l’Imam Ali Ibn Al-Hussein As-Sajjâd (que la paix soit sur lui), il dit : « Mon fils sache que le salut de ce bas monde, de tout ses aspects, se trouve dans deux mots : une bonne cohabitation qui constitue le remplissage de la balance dont les deux tiers sont l’intelligence, et l’autre tiers c’est l’indifférence, car l’être humain ne fait pas preuve de l’indifférence à l’égard d’une chose que s’il est au courant de cette chose, puis il s’en comporte avec intelligence »[26].

4- la tendresse, la douceur et l'aménité: font partie des éléments de la constitution de bons comportements, et de la bonne cohabitation, le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), dit: "Mon Seigneur m'a ordonné de faire preuve de gentillesse de la même manière qu'Il m'a ordonné d'accomplir les obligations"[27]. On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "La gentillesse envers les gens constitue la moitié de la foi, et la tendresse à leur égard constitue la moitié de vivre-ensemble"[28]. Et on rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "Dieu est Gentil; Il aime la gentillesse, et Il gratifie par la gentillesse ce dont Il ne gratifie pas par la violence"[29].

La gentillesse fait partie des Caractères de Dieu le Tout-puissant, et au niveau de l'Unicité Pratique, l'être humain doit se comporter en conformité aux Caractères Divins pour qu'il soit gentil, et tournant le dos à la violence, et à la rudesse en termes d'actions et de paroles à l'égard des créatures en toute situation même au cas où il serait victime de l'outrage de leur part.

On rapporte de lui (que la paix soit sur lui et sa sainte famille) : "Rendez facile la vie des gens, et ne les fatiguez pas"[30].

On rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit: "Dieu aime la gentillesse, et aide ceux qui s'y adonnent"[31].

On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "Si la gentillesse était une créature, il n'y aurait pas parmi ce que Dieu a créé qui serait plus belle qu'elle"[32].

On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "La gentillesse comporte l'accroissement et la bénédiction, et celui dont on prive de la gentille; on le prive du bien"[33].

On rapporte de l'Imam Jahfar As-Sadiq (que la paix soit sur lui) : "Tout ce qui fait preuve de gentillesse dans ses affaires, il obtient ce dont il veut des gens"[34].

Et elle fut le dernier conseil que Al-Khoudar donna à Moussa Ibn Imrânn (que la paix soit sur lui), il lui dit: " Ce que Dieu aime le plus sont trois… la gentillesse à l'égard des serviteurs de Dieu, personne n'a fait preuve de gentillesse à l'égard de quelqu'un dans ce bas monde sans que Dieu le Tout-puissant le traite avec gentillesse au Jour du Jugement"[35].

Et elle fait partie de la bonne conduite recommandée dans le cadre de la prédication vers Dieu le Tout-puissant, le bien et la recommandation du convenable et l'interdiction du blâmable, Dieu le Tout-puissant dit en effet, en parlant à son Noble Prophète Moussa et Son frère Haroun (que la paix soit sur eux) : "Allez vers Pharaon: il s'est vraiment rebellé* Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou {Me}craindra-t-il?", (20:43-44). Et ce comportement a des grands  effets psychologiques et sociaux[36], et augmente la chance de l'influence et de tentation, mais la rudesse et la brutalité occasionnent la répugnance et l'intransigeance[37], et Dieu le Tout-puissant dit: "Par sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon", (16:125). Et Dieu dit: "Repousse (le mal)par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux", (41:34). Et ce comportement se concrétise dans la relation entre le père et son fils.

5- l'indulgence: être indulgent à son égard veut dire d'éviter de le blâmer et de le punir, et le Saint Coran ainsi que le Noble Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) ont mis accent, dans leurs méthodes, sur le principe du pardon et de l'indulgence dans les relations sociales au sein de la famille et de la société d'une manière générale.

Dieu le Tout-puissant dit: "Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux!", (24:22). "Pardonnez et oubliez", (02:109). "Et ils interrogent: que doit-on dépenser (en charité)? Dis: le pardon", (02:219). "Le pardon est plus proche de la piété", (02:237). "Que vous fassiez du bien, ouvertement ou en cachette, ou bien que vous pardonniez un mal… Alors Allah est Pardonneur et Omnipotent", (04:149).

Dieu le Tout-puissant, malgré sa puissance pour punir, Il s'identifie au Pardon, alors nous sommes ordonnés de se comporter conformément à l'éducation de Dieu le Tout-puissant: "Et à Allah {Seul}est le qualificatif suprême. Et c'est Lui le tout Puissant, le Sage", (16:60). Alors nous nous comportons de Son Ethique, c’est-à-dire ces Sublimes Attributs (comportez-vous de l'Ethique de Dieu)[38]. Et Dieu le Tout-puissant, dans son dialogue avec son Prophète Issa (que la paix soit sur lui) lui dit: "Salut à toi si tu t'éduques des mœurs de ton Seigneur"[39].

On rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : "Miséricorde de Dieu à celui qui aide son fils dans ces bonnes œuvres, le pardonne de ses mauvaises actions, et prie en son faveur pour ce qui le lie à Allah"[40].

6- consultation: Dieu le Tout-puissant: "Et consulte-les à propos des affaires", (03:159). Et l'Emir des croyants (que la paix soit sur lui) a beaucoup de propos portant sur la consultation[41], y compris: "La consultation d'autres opinions conduit à l'exactitude" (numéro 1942). "L'intelligent a l'obligation d'appuyer son opinion par l'opinion des gens doués de raison, renforcer son action par le savoir des sages", (numéro 4920). "Tout ce qui consulte les hommes, tire profit de leurs intellects", (numéro 8652). "L'exactitude n'est déduite {de nul part} autant que de la consultation", (numéro 9527). Et au niveau de la relation avec l'enfant, on dit dans le langage populaire "Si ton fils grandit, devient un frère", c’est-à-dire, ton fils, étant adulte, considère le comme frère.

Et on rapporte de Abu Abdallah (que la paix soit sur lui), il dit : le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille) disait: "Vous devez faire preuve d'indulgence, car l'indulgence ne fait qu'augmente la gloire, alors pardonnez-vous afin que Dieu vous rende glorieux"[42].

Alors, le responsable et l'éducateur ne doivent pas faire recours directementà l'usage de la méthode de punition, mais plutôt à l'usage de la méthode de pardon, car cette dernière possède des résultats exceptionnels dans l'opération éducative pour orienter une conduite inappropriée.

7- faire œuvre de bienfaisance au profit de l'enfant et lui donnant un coup de pouce dans ses bonnes œuvres: on rapporte de l'Imam As-Sadîq (que la paix soit sur lui), il dit: "Un homme de Al-Ançâr disait au Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : dois-je faire, en priorité, œuvre de bienfaisance au profit de qui? Il disait: au profit vos parents. Il disait: mes parents ne sont plus. Il disait: {alors} fais œuvre de bienfaisance en faveur de ton enfant"[43].

Et on rapporte de Yunuss Ibn Ribât à travers l'Imam Sâdiq (que la paix soit sur lui), il disait: le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte purifiée: "Miséricorde de Dieu à celui qui aide son enfant dans ses bonnes œuvres… on lui demandait: comment peut-on l'aider dans ses bonnes œuvres? Il disait: agréer ses capacités, pardonner ses limites, sans l'importuner, ni le blesser avec maladresse[44]."

C'est ainsi que le responsable doit aider ses sujets dans leurs bonnes œuvres à l'aide de l'endossement de sa responsabilité.

8- adopter un comportement enfantin : on trouve dans les bénis récits qui exhortent le père de jouer avec son enfant, c'est-à-dire d’adopter un comportent enfantin afin d’être au même niveau que l’enfant en termes de compréhension, de sentiment et de mouvement : le père dans une peau d’enfant.

On rapporte du Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « Tout ce qui a enfant, alors adopte un comportement enfantin à son égard »[45].

Et on rapporte de l’Imam Ali (que la paix soit sur lui) : « Tout ce qui a enfant, adopte un comportement enfantin »[46].

On rapporte de Jâbir Ibn Abdallah Al-Ançâri, il dit : « Je suis renté chez le Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), et Al-Hassan et Al-Hassan à son dos alors qu’il s’agenouillait, et il disait : le chameau est vous appartient… »[47]-[48].

Et Rapporte de Sahd Ibn Abî Waqâss : « Je suis rentré chez le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), Al-Hassan et Al-Hussein jouaient sur son ventre, et je disais au Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : tu les aimes ? Il disait : pourquoi pas ? Ce sont mes Basilics !

On rapporte de Abu Hurayra, il dit : « Nous priions avec le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) dans la mosquée, et Al-Hassan et Al-Hussein se posaient sur son dos, et s’il enlevait sa tête, il les prenait avec sa main par derrière avec tendresse, et les posait à terre, et le même scénario se répétait durant toute la prière, et il les mettait finalement, après avoir terminé la prière, sur ses cuisses… »[49].   

Donc, si nous voulons mettre sur pied cette notion dans la vie publique, il nous faut tout d’abord enlever les obstacles entre les responsables et les gens, et encourager la participation des gens à leurs activités, préoccupations, et évènements heureux et malheureux. Et ce n’est pas seulement les obstacles matériels, mais également ceux immatériels, en l’occurrence tout ce qui barre la route aux gens de faire entendre leurs voix et exigences, tels que des protocoles de prestiges qui font l’objet d’usage à l’époque des Umayyades et Abbasides (Taxes de Daru-ul-Khilâfa), dont j’en ai écrit un livre, qui est toujours une pratique dans nos cours prestigieux. Donc, tout cela c’est l’invention des gouvernants et loin d’être des caractères des Prophète (que la paix soit sur eux), des Imams, et de leurs héritiers parmi les vertueux savants dans la mesure où personne d’entre eux ne se distingue de personne, comme l’Emir des croyants (que la paix soit sur lui) a décrit l’un d’entre eux en disant : « Il était parmi nous comme l’un de nous ».

9- l’impartialité et la parité entre eux : on rapporte du Prophète (que la paix soit sur lui) : « Craignez Dieu, et traitez vous enfance avec impartialité »[50].

On rapporte de lui (que que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « En accordant à vos enfants des faveurs, soyez impartiaux »[51].

On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « Dieu aime que vous soyez partiaux à l’égard de vos enfants, même au niveau des baisers »[52].

On rapporte de l’Imam As-Sâdiq (que la paix soit sur lui), il dit : « Le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) regardait un homme, ayant deux enfant, donnant à l’un un baiser et en privant l’autre, et le Prophète lui disait : ne sois-tu pas impartial entre eux ?[53]

On rapporte du Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « Tout ce qui a une fille, ne lui pas fait du tort, ne la humilie pas, et son attachement à son fils n’est au détriment d’elle, Dieu lui accorde le Paradis »[54].

On rapporte de Sahd Ibn Sahd Al-Ach’ari, il dit : « Je demandais à Abu Al-Hassan Ar-Ridha (que la paix soit sur lui)… je disais : que je sois une rançon à ton honneur, est-ce que l’homme peut aimer plus ses filles que ses fils ? Et Ar-Ridha (que la paix soi sur lui) disait : les filles et les fils en sont pareils… »[55].

Et l’application cette notion requiert, au niveau des responsables et dirigeants, de faire preuve de parité et d’impartialité entre les gens, n’accordent aucune faveurs à qui que ce soit parce qu’il possède un tel privilège ou tel.

10- la bienfaisance et l’affinité : on rapporte du Prophète (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit : honorez vous enfants et faites preuve de bienfaisance à leur égard en termes de bonne éducation »[56].

On rapporte de lui (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit : « La Miséricorde de Dieu au serviteur {de Dieu} qui aide son enfant dans ses bonnes œuvres par la bienfaisance à son égard, faisant preuve d’affinité à son endroit, et lui enseignant et l’éduquant ».[57]

11- la tendresse : on rapporte de l’Imam Ali (que la paix soit sur lui), il dit : « Tu dois faire preuve de tendresse à l’endroit de ton enfant plus que ce qu’il fait à ton égard » [58]. Et ceci est recommandant dans tous les niveaux de l’interaction avec les créatures, et nous en trouvons l’illustration dans un Hadith Qodsi : « Les créatures sont mes sujets, le plus aimé auprès de moi, est celui a plus de tendresse envers mes sujets »[59].

C’est un prestige grandiose étant donné que l’homme devient le aimé auprès de Dieu le Tout-puissant à l’aide de sa tendresse à l’endroit des créatures ; et ces dernières ne se limitent pas à l’être humain, mais englobent également les animaux, les insectes ainsi que toute chose parmi les créatures de Dieu le Tout-puissant.

12- honorer la promesse : on rapporte du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée) : « Aimez vos enfants, ayez pitié d’eux et si vous les promettez quelque chose, honorez la promesse… »[60].

On rapporte de l’Emir des croyants l’Imam Ali Ibn Abi Taleb (que Dieu prie sur lui et sa sainte famille purifiée), il dit : « Le mensonge n’est pas bonne ni en sérieux ni en plaisanterie, ne promettez pas vos enfants sans que vous honoriez vos promesses, car le mensonge conduit à l’aberrance, et l’aberrance conduit à l’Enfer… »[61].  

On rapporte d’Abu Al-Hassan (que Dieu prie sur lui), il dit : « Si vous promettez vos enfants, car ils vous considèrent la source de leurs subsistance, et Dieu le Tout-puissant rien Le met en colère autant que la colère des femmes et des enfants »[62].

C’est ainsi que le responsable doit honorer ses promesses, et vite qu’elles soient de la tromperie pour des fins électorales, puis il tourne le dos au gens après avoir réalisé ses rêves.

13- l’altruisme : Dieu dit dans le Saint Cora  n : « Et qui font preuve d’altruisme même s’il y a pénurie chez eux », (59 :09). Les parents préfèrent d’avoir faim pour que leurs enfants mangent, se privent de sommeil au profit de leurs enfants, baignent dans le malheur afin qu’ils soient heureux. C’est ainsi que le responsable à l’insu du père miséricordieux envers ses enfants, c’est le caractère dont la Dame Fatima Zahra (que la paix soit sur elle) utilisait lorsqu’elle décrivait l’Emir des croyants (que la paix soit sur lui) dans son sermon[63].

14- parmi les caractères du responsable : la tolérance, nous en trouvons l’illustration dans le bénit récit de l’Emir des croyants (que la paix soit sur lui) : « Le mécanisme de la gouvernance c’est la tolérance »[64].

15 : le conseil : le responsable a l’obligation de donner des conseils à ses sujets comme l’Imam Sâdiq (que la paix soit sur lui) dit : « J’ai demandé la présidence (la gouvernance), et je me suis rends compte qu’elle se trouve dans le conseil aux serviteurs de Dieu »[65].  

 

 

 

 

 

 

 



[1]- un discours de Son Eminence le Référent Religieux (que Dieu lui accorde la longévité) dans un regroupement des guides des convents de pèlerins lundi le 27 Chawwâl 1437 correspond le 01 Aout 2016.

[2]- SahîhMuslim : 1459/3/20.

[3]- Nahj-ul-Balagha : sermon 167.

[4] - Bihâr-ul-Anwâr : 6/36-9 et les détails se trouvent dans Khitab-ul-Marhala 64/9.

[5] - Usul-ul-Kâî, tome1, partie : la preuve, chapitr : les droits du gouvernant auprès de ses sujets, et le droit des sujets auprès du gouvernant.

[6]- Usul-ul-Kâfî, (tome 1 de la dernière édition): 406.

[7]- Mizânn-ul-Hikma: 134/3

[8]- Al-Kâfî 2:100/ hadith 4.

[9] - Al-Barqî, Al-Mahâssinn, tome 1, page 200, partie: les aimés, Hadith 15.

[10]- Al-Kâfî, tome 6, page 49.

[11]- Mustadrak-ul-Wassâ’il, tome 15, page 170, Hadith 17894.

[12] - Usul-ul-Kâfî, tome 6, page 50

[13]- Jawâhir-ul-Bihâr, Kitâb-ul-Rawda: partie : le pace de l’Emir des croyants, que la paix soit sur lui, à Malick al-Achtarlorsqu’il l’a nommé gouverneur de l’Egypte.

[14]- Al-Kâfî, Hadith 6/page 49.

[15]- Al-Kâfî, tome 6, page 49.

[16]- Makârim Al-Akhlâq, page 220

[17] - Makârim Al-Akhlâq, page 220

[18] - Wassâ’il-ul-Chi’a, Hadith 27657

[19] - Mustadrak-ul-Wassâ’il, tomme 15, page 169, Hadith 17886.

[20]- Idat-ul-Dâ’î, page 87

[21]- Makârim-ul-Akhlâq, page 220.                               

[22]- Kanz-ul-Ahmâl, Hadith 45958.

[23]- Ghirar-ul-Hakam : 2378.

[24]- Nahj-ul-Balagha, sagesse 323.

[25]- Tuhfat-ul-uqul, page 395.

[26]- Al-Khazâz Al-Qumi/Ali Ibn Muhammad, Kifayat-ul-Athar, page 240.

[27]- Al-Kâfi:210/2

[28]- Al-Kâfî:210/2.

[29]- Al-Kâfî:120:2

[30]- Kanz-ul-Ummâl: hadith 5393.

[31]- Al-Kâfî, hadith 12.

[32]- Al-Kâfî, hadith 13.

[33]- Al-Kâfî, hadith 7

[34]- Al-Kâfî, hadith 16.

[35]-As-Sadduq, Al-Khiçâl, page 111.

[36]- Bihaarul Anwaar

[37]- Al-Kaafi/tome 8, page 135

[38]- Alhilli Ahmad Fahd page 86, Irak 2010

[39]- Hirarul Hikam

[40]- Kaafi tome 2 page 108

[41]- Kaafi tome 6 page 49

[42]- Kaafi tome 2 page 108.

[43]- Kaafi tome 6 page 49.

[44]- Tusi Muhammad Bin Hassan, Tahzibul Ahkaam tome 8 page 113 tehran.

[45] - Mustadrak wassaa'il tome 15 page 168 hadith 17885

[46] - Mane laa Yahduruho Faqiq tome 3 page 483, hadith 4707

[47] - Kaafi tome 6 page 50

[48] - Adlaan Muthana

[49] - Ibn Chahr Achub Muhamad Ibn Ali, Manaaqib Ali Abi Taalib tome 3 page 158.

[50] - Haythami page 184/9

[51] - Hamiim 10669

[52] - Kanzul Umaal tome 16 page 445

[53] - Sunune Kubra, Abu Daoud

[54] - Khalid Ibn Mardaas Siraaj hadith 12

[55] - Mizaan Hikma tome 4 page 3673

[56] - Mane laa yahduruho Faqiq tome 3 page 483.

[57] - Awaa'il Al'laa'i tome 1 page 181

[58] - Kaafi tome 6 page 51

[59] - Mustadrak alwaaa'il tome 15 page 167

[60] - Mustadrak alwaaa'il tome 15 page 167.

[61] - Charh Nahjul Balagha tome 20 hadith 152

[62] - Da'ahim al-islam tome 2 page 320 hadith 1207

[63] -kaafi tome 6 page 49

[64] - Mustadrak Wassaail tome 15 page 170

[65] -Sadduq, Amaali page 505 hadith 696 Tehran 1417.