Principes et manifestations de la transparence

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Principes et manifestations de la transparence([1])

Signification de la transparence

Le terme de transparence est couramment utilisé par les politiciens et tous les acteurs du domaine social. Tous réclament une action transparente, mais personne ne nous a expliqué la réalité de la transparence, et comment le comportement peut-il être transparent et quelles sont les manifestations de la transparence ? Comment pouvons-nous former notre personne à être transparente, ou bien quels sont les principes et les particularités qui doivent être assurés dans la personne pour qu’elle se comporte de manière transparente ?

En tant qu’acteurs dans le domaine social, notre tâche consiste à cerner les obstacles et les problèmes du travail ainsi que les facteurs de son succès, comme nous l’avons expliqué dans la précédente conférence, consistant à trouver les stimulants et les mobiles pour inciter à davantage de travail.

A partir de cette vision, nous avons trouvé que parmi les principaux problèmes dont souffrent l’action sociale et les nombreux acteurs dans le mouvement islamique, se trouve le comportement dénué de transparence avec autrui. Cette caractéristique n’est pas spécifique à l’action, car elle peut s’appliquer à la loi, disant qu’elle est transparente, signifiant qu’elle est souple et apte à intégrer les états exceptionnels, et prend en compte les excuses, et non pas rigide et tranchante. La transparence est donc, à la base, importante pour la réussite de l’action et pour assurer l’application des lois et s’y adapter avec facilité. Elle est un des principales caractéristiques de la loi islamique et de ses éminents dirigeants.

Fondements de la transparence dans l’islam

Nous indiquerons dans notre conférence les manifestations de la transparence dans l’islam, ses principes et ses fondements psychiques, en nous appuyant sur un ensemble béni de nobles hadiths. Nous les indiquerons dans leur ensemble, laissant le soin de les détailler aux hommes de mérite et aux penseurs, en vue d’enrichir nos sources islamiques par ces hadiths bénis.

1 – Sois équitable envers les autres : si l’opinion d’autrui est juste, aies le courage de le dire, et reviens sur ton opinion et reconnais ton erreur. C’est pourquoi on dit que l’aveu de la faute relève du mérite. Dieu le Très-Haut a blâmé celui qui s’accroche à sa position et son opinion, tout en reconnaissant dans son for intérieur la justesse de l’opinion d’autrui et son droit. Le Très-Haut dit :

[وَإِذَا قِيلَ لَهُ اتَّقِ اللّهَ أَخَذَتْهُ الْعِزَّةُ بِالإِثْمِ فَحَسْبُهُ جَهَنَّمُ وَلَبِئْسَ الْمِهَادُ] (البقرة:206)

« Lorsqu’on lui dit : « crains Dieu ! », son arrogance pécheresse ne connaît plus de limites. Ainsi l’enfer aura-t-il raison de lui. Et quelle affreuse demeure ! » (La Vache, 206)

 [وَجَحَدُوا بِهَا وَاسْتَيْقَنَتْهَا أَنفُسُهُمْ ظُلْماً وَعُلُوّاً فَانظُرْ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُفْسِدِينَ] (النمل:14)

« Bien que convaincus dans leur for intérieur de la véracité de Nos signes, ils les nièrent par injustice et par vanité. Considère quelle a été la fin des corrupteurs. » (Les Fourmis, 27 : 14)

Dieu, Exalté soit-Il, a appelé Ses serviteurs à accorder aux autres leurs droits, sans mépris ni avarice. Il a dit :

[وَلاَ تَبْخَسُواْ النَّاسَ أَشْيَاءهُمْ] (الأعراف:85).

« Ne frustrez pas les gens de leurs biens ! » (Les Murailles, 7 : 85)

Cette caractéristique est difficile pour la personne, et ne la possède que celui qui s’y est entraîné et l’a maîtrisé. Dans un noble hadith, en provenance de l’imam al-Sadiq (paix sur lui), le messager de Dieu (PSL) a dit : « ô Ali, trois choses ne sont pas aimées par cette nation : la compassion envers le frère concernant ses biens, l’équité envers les gens contre soi-même, et le rappel de Dieu dans tous les cas, non pas en disant : gloire à Dieu, Louanges à Dieu, Il n’y a de dieu que Dieu, et Dieu est le plus Grand » mais lorsqu’il approche de quelque chose d’interdit, il craint Dieu, gloire à Lui, et l’abandonne »([2]).

2 – La consultation, ne pas imposer son opinion et ne pas éviter d’entendre, par orgueil, l’opinion d’autrui, et le conseiller. Ceci est signe d’une force supplémentaire en ta faveur, en rassemblant leur esprit au tien. Si tu réfléchis par le biais de leur esprit, cela relève de la perfection et de la maturité de l’opinion. C’est pourquoi le prophète (PSL) a conseillé ‘Ali (paix sur lui), disant : « Aucun soutien n’est aussi ferme que la consultation, aucun jugement n’est aussi établi que par l’organisation([3]) ». Le commandant des croyants (paix sur lui) a dit : « quiconque s’accroche à son opinion périt, et quiconque consulte les autres, participe à leurs esprits »([4]). Al-Sadiq (paix sur lui) a dit : « N’hésitez pas, si vous vous trouvez devant un fait inconnu, à consulter un homme raisonnable, pieux et qui craint son Seigneur », puis Abu Abdallah (paix sur lui) dit : « s’il le fait, Dieu ne l’abandonnera pas, au contraire, Il l’élèvera et lui accordera les meilleures choses, celles qui le rapprochent de Dieu »([5]).

Le prophète (PSL) et les imams (paix sur eux) nous ont livré des leçons pratiques sur la nécessité de la consultation, eux qui sont les créatures les plus parfaites et rattachés aux dons divins. Ils respectent la Parole du Très-Haut disant :

[وَشَاوِرْهُمْ فِي الأَمْرِ فَإِذَا عَزَمْتَ فَتَوَكَّلْ عَلَى اللّهِ] (آل عمران:159)،

« Consulte-les quand il s’agit de prendre une décision ! Mais une fois la décision prise, place ta confiance en Dieu » (La Famille de ‘Imran, 3 : 159)

Dieu a décrit Ses sujets bienheureux disant :

وَأَمْرُهُمْ شُورَى بَيْنَهُمْ] (الشورى: 38)،

« se consultent entre eux au sujet de leurs affaires » (La Consultation, 42 : 38)

D’après certains compagnons de l’imam al-Sadiq (paix sur lui), il m’a dit : « indique-moi un homme méritant et confiant. Je dis : je t’indique. Il répondit, à moitié en colère : « le messager de Dieu (PSL) consultait ses compagnons puis décidait ce que Dieu voulait »([6]).

3 – Adopter le principe du dialogue et ne pas imposer ton opinion à autrui, quelle que soit ta conviction d’être dans le vrai.  Le messager de Dieu (PSL) savait qu’il était du côté de la vérité, mais malgré tout, Dieu lui ordonna de dialoguer avec les autres :

[قُلْ يَا أهل الْكِتَابِ تَعَالَوْا إلى كَلِمَةٍ سَوَاءٍ بَيْنَنَا وَبَيْنَكُمْ أَلَّا نَعْبُدَ إِلا اللَّهَ وَلا نُشْرِكَ بِهِ شَيْئاً وَلا يَتَّخِذَ بَعْضُنَا بَعْضاً أَرْبَاباً مِنْ دُونِ اللَّه] (آل عمران: 64)،

« Dis : « Ô gens des Ecritures ! Mettons-nous d’accord sur une formule valale pour nous et pour vous, à savoir de n’adorer que Dieu Seul, de ne rien Lui associer et de ne pas nous prendre les uns les autres pour des maîtres en dehors de Dieu » » (La Famille de ‘Imran, 3 : 64)

 [وَلا تُجَادِلُوا أهل الْكِتَابِ إِلا بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ] (العنكبوت: 46).

« Ne discutez pas avec les gens des Ecritures que de la manière la plus courtoise » (L’Araignée, 46)

L’islam a éduqué ses partisans à la liberté d’expression et au choix de la doctrine. Le Très-Haut dit :

[لا إكْرَاهَ في الدِيْن] (البقرة: 256)،

« Pas de contrainte en matière de religion » (La Vache, 2 : 256). Ce principe atteint le sommet de la sincérité et de la perfection lorsque Dieu, gloire à Lui, ordonne aux musulmans de garantir la sécurité et la protection de quiconque de l’autre camp désire entendre cette religion, avant de le renvoyer dans son pays, en toute sécurité, afin qu’il fasse librement son choix :

[وَإِنْ أحد مِنَ الْمُشْرِكِينَ اسْتَجَارَكَ فَأَجِرْهُ حَتَّى يَسْمَعَ كَلامَ اللَّهِ ثُمَّ أَبْلِغْهُ مَأْمَنَهُ ذَلِكَ بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لا يَعْلَمُونَ] (التوبة:6)

« Si un idolâtre te demande asile, accorde-le lui afin qu’il puisse entendre la Parole du Seigneur. Puis fais-le parvenir en lieu sûr, car les idolâtres sont des gens qui vivent dans l’ignorance » (Le Repentir, 9 : 6)

Y a-t-il un encouragement au dialogue plus important et une plus grande transparence que dans l’Islam ?

4 – La modestie : Car l’orgueil et l’amour et l’admiration de soi sont des obstacles à l’écoute du vrai, ils aveuglent la perspicacité et humilient leur auteur. Par contre, la modestie élève son auteur comme il est rapporté dans le hadith : « Dieu élève quiconque est modeste devant Dieu »([7]). Dans l’invocation « Makarim al-Akhlaq » de l’imam al-Sajjad (paix sur lui), on lit : «Ne relève pas d'un degré ma position auprès des autres sans la rabaisser en même temps d'un degré à mes propres yeux »([8]). Ne te vante pas face aux autres, sois modeste envers la plus petite des créatures de Dieu, car Il a mis la parole la plus valable et la plus utile dans la bouche de ceux auxquels tu ne prêtes pas attention. On raconte également à propos de la vie de ‘Issa, l’esprit de Dieu (paix sur lui) qui a dit : ô vous les apôtres, je vous demande de me rendre ce service. Ils acceptent, il se leva et leur lava les pieds. Ils lui demandèrent s’ils l’ont vraiment mérité ? Il dit : « les savants méritent le plus ce service. Je me suis abaissé devant vous afin que vous vous abaissiez à votre tour devant les gens, comme je l’ai fait pour vous. Puis ‘Issa (paix sur lui) dit : « c’est par la modestie et non par l’orgueil que grandit la sagesse, comme c’est dans la plaine et non dans la montagne que pousse la culture »([9]).

5 – L’indulgence : On rapporte que le commandant des croyants (paix sur lui) a dit : « l’outil de la direction est l’indulgence »([10]). Il ne faut pas entendre par direction seulement les postes gouvernementaux élevés,  mais toute position de commandement dans un groupe, comme par exemple le maître est le dirigeant de ses élèves, le chef de la tribu est le dirigeant de ses membres, le savant religieux et l’imam du groupe sont les dirigeants de leurs élèves et partisans, et la mère est la dirigeante de sa maison. Chacun de ces gens-là a besoin d’être indulgent afin de réussir dans sa tâche. L’indulgence doit correspondre à l’étendue de la responsabilité. Plus elle est grande, plus nombreux sont les dirigés, et plus doit s’élargir l’indulgence pour les rassembler et les intégrer. C’est ce qu’a recommandé le prophète (PSL) en disant : « Vous ne pouvez attirer les gens par votre fortune, attirez-les par votre moralité »([11]). Par son indulgence, l’homme peut gagner les gens autour de lui et élever le degré de leur confiance en sa direction.

6 – Aimer tous les gens : Il n’y a pas dans le cœur du croyant de l’hostilité, ni de l’aigreur, ni de la haine. C’est pourquoi le Très-Haut a fait une faveur aux gens du Paradis en effaçant de leurs poitrines et de leurs cœurs tout ce qui y était resté. Il dit :

[وَنَزَعْنَا مَا فِي صُدُورِهِمْ مِنْ غِلٍّ إِخْوَاناً عَلَى سُرُرٍ مُتَقَابِلِينَ] (الحجر:47)

« Leurs cœurs auront été purgés de toute haine. Ils y vivront en frères, se tenant face à face sur leurs trônes. » (Al-Hijr, 15 : 47)

Car cette aigreur, rancune et haine nuisent d’abord à leur auteur et plonge sa vie en permanence, dans la souffrance, les ennuis et les tracas, l’empêchant d’agir et de réaliser de nombreuses œuvres réussies. Alors que s’il purifiait son cœur de tout ceci, il serait heureux, tranquille d’esprit, capable d’assumer d’importantes responsabilités. Mais les gens ne sont pas égaux dans l’acte de purifier leurs cœurs, même parmi les croyants. C’est pourquoi certains entrent au paradis sans avoir achevé la purification de leur cœur de ce qui le troublait et troublait sa vie dans le paradis. Dieu le débarrasse alors de la rancœur qu’il y a gardée. Après avoir longuement souffert, pourquoi l’homme n’agit pas pour supprimer cette rancœur de son cœur afin qu’il bénéficie du bonheur, directement, et remplisse son cœur par l’amour du bien envers tous les gens, et obtienne le bonheur complet :

[إِلا مَنْ أَتَى اللَّهَ بِقَلْبٍ سَلِيمٍ] (الشعراء: 89)

« sauf pour celui qui viendra à Dieu avec un cœur sain ! » (Les Poètes, 26 : 89)

Notamment parmi les croyants qui agissent dans le cadre d’un même projet islamique. Même si leurs opinions divergent à propos des mécanismes du travail, cela ne devrait pas avoir des effets sur la limpidité de leur esprit. Les pratiques que nous voyons, la transformation de l’amitié en querelles, en dédain d’autrui, en dépréciation de son image, suivie de médisance, de ragot et méfiance, tout cela fait partie des péchés majeurs, et ne font pas partie de la moralité de l’islam. Que les gens prennent exemple sur l’imam al-Hussayn (paix sur lui) qui a pleuré sur ses ennemis le jour de ‘Ashura, parce qu’ils iront en enfer, « à cause de moi », alors qu’ils s’étaient rassemblés pour le tuer et extirper sa famille. Dieu, gloire à Lui, s’est adressé au prophète (PSL) :

وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِّلْعَالَمِينَ]الأنبياء107

« Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’Univers » (Les Prophètes, 21 : 107)

Ce qui veut dire à toutes les créatures, et non seulement aux humains, à plus forte raison les musulmans, ses partisans. Portons ce grand cœur rempli de miséricorde, d’amour, de la volonté de bien faire, et prenons exemple sur le prophète et sa pure famille (prières de Dieu sur eux).

7 – L’amabilité et la sympathie envers les gens. Une des qualités du croyant consiste à se rapprocher des gens et à être ouvert à leur proximité. Il s’agit d’un des signes les plus importants de la transparence. Dans les recueils de hadiths, on retrouve de nombeux récits éduquant l’homme aux valeurs morales élevées et aux habitudes bienfaisantes. L’imam al-Sadiq (paix sur lui) a dit : « L’acte le plus aimé par le Très-Haut que le croyant accomplit pour Dieu, gloire à Lui, après les actes obligatoires, consiste à  couvrir les gens par son amabilité »([12]). Il (paix sur lui) dit aussi : « l’amabilité fait fondre le péché comme le soleil fait fondre la glace »([13]). Il dit aussi : « Dieu, gloire à Lui, accorde au serviteur pour son amabilité autant qu’il donne au combattant qui combat et s’en va dans la voie de Dieu »([14]). Le messager de Dieu a dit : « Rechercher l’affection des gens équivaut à la moitié de la raison »([15]). Qu’il est agréable de toujours recevoir les gens par la bonne humeur et l’ouverture à leur égard, que tu recherches leur amitié, le sourire en permanence sur le visage, même dans les moments les plus sombres, au lieu d’être maussade et désagréable.

8 – Envisager que les autres ont raison, et les excuser pour tout comportement de leur part qui ne te plaît pas. On rapporte le hadith : « envisage que ton frère a soixante-dix bonnes explications. » Le nombre indique ici la quantité et non une précision. Si tu as besoin de 71 explications, envisage qu’il peut te les fournir. L’éducation assurée par les imams à leurs partisans a atteint un tel niveau que l’imam al-Kadhim (paix sur lui) fut questionné par l’un de ses compagnons, lui rapportant qu’un groupe de confiance lui avait rapporté qu’un de ses frères a commis du mal. Il avait questionné ce frère, qui a nié. L’imam répondit : Mohammad, refuse d’entendre et de voir à propos de ton frère. Si 50 personnes témoignent sous serment alors qu’il t’en a parlé, crois-le et nie leurs paroles. Ne propagez pas quelque chose contre lui, qui le rabaisse et le déshonore »([16]).

9 – Protéger les limites de l’amitié, que les imams infaillibles (paix sur eux) ont définie. L’imam al-Sadiq dit : « l’amitié ne peut être que dans ses limites. Ce qui est dans le cadre de ces limites ou presque, renvoie-le à l’amitié, et ce qui est en dehors, ne le renvoie pas à l’amitié : le premier cadre est : ce qu’il te dissimule et te dévoile est un ; le deuxième est de considérer ce qui est parure ou affront pour lui l’est aussi pour toi ; le troisième consiste à ne pas le concurrencer pour un pouvoir ou une fortune ; le quatrième est qu’il ne s’oppose pas à ce que tu obtiennes une chose qu’il pourrait obtenir ; le cinquième est de rassembler ces traits : qu’il ne t’abandonne pas lors des catastrophes »([17]).

10 – La compassion, ou même l’altruisme. Certains compagnons de l’imam al-Baqir (paix sur lui) rapportent qu’il a demandé : « avez-vous aperçu que l’homme n’a pas de quoi se couvrir, alors que ses frères en ont pour le couvrir aussi ? Il répondit : non. Il dit… Il se frappa la cuisse et dit : « ce ne sont pas des frères »([18]).

Le noble Coran a décrit la relation entre les croyants, de manière encore plus parfaite. Il dit :

وَيُؤْثِرُونَ عَلَى أَنْفُسِهِمْ وَلَوْ كَانَ بِهِمْ خَصَاصَةٌ] (الحشر: 9).

« allant même jusqu’à se priver en leur faveur, malgré leur propre indigence ! » (Al-Hishr, 59 : 9)

Ce sont les principales manifestations de la transparence, que j’ai résumées ici. Elles exigent beaucoup de patience et de persévérance, une éducation pour s’en parer, le respect de son contenu, et ne pas se contenter de prononcer des paroles sans les appliquer. L’imam dit à ses partisans : « Aidez-moi avec la crainte de Dieu, l’effort, la pudeur et l’honnêteté »([19]). La piété, la crainte de Dieu, la patience, l’enthousiasme et la fidélité aident à aller de l’avant sur la voie de la perfection. Dieu le Très-Haut a dit :

[وَاسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلاةِ  وإنها لَكَبيرةٌ إلا على الخَاشِعين] (البقرة: 45)

« Cherchez du réconfort dans la patience et la prière ! Sans doute, la prière est une lourde tâche, mais pas pour les humbles ! » (La Vache, 2 : 45)

Nous nous remettons à Dieu, pour qu’Il nous prenne par la main, nous et vous, pour concrétiser ces qualités, afin de mériter l’intercession de la véridique et pure Fatima al-Zahrâ’ (paix sur elle) et de gagner la proximité des êtres aimés, Mohammad et les membres purs de sa famille (prières de Dieu sur eux).



([1]) Allocution prononcée par son excellence sheikh Mohammad al-Yaqubi au premier congrès général de la Ligue des filles d’al-Mustafa, le 21-22 Jamadi al-Thaniya, 1426, qui a été précédemment indiqué.

([2]) Bihar al-Anwar, vol. 72, p. 34

([3]) Al-Kafi, vol. 8 p. 20

([4]) Bihar al-Anwar, vol. 72, p. 104

([5]) Ibid, vol. 72, p. 102

([6]) Ibid. vol. 72, p. 101

([7]) Al-Kafi, vol. 2, p. 122

([8]) Sahifa sajjadiya, p. 92

([9]) Al-Kafi, vol. 1, p. 37

([10]) Nahj al-Balagha, Sagesses, 176

([11]) Al-Wasa’il, vol. 12, p. 161

([12]) Al-Kafi, vol. 2, p. 100

([13]) Idem

([14]) Idem, p. 101

([15]) Idem, p. 624

([16]) Al-Wasa’il, voL 12, p. 295

([17]) Al-Kafi, vol. 2, p. 639

([18]) Al-Wasa’il, vol. 12, p. 26

([19]) Nahj al-Balagha, livre 45.