Le Référent Religieux: L'importance de la Préservation du Système Social Public et le Rôle du Jurisconsulte dans ce Processus

Au Nom d’Allah

L'importance de la Préservation du Système Social Public et le Rôle du Jurisconsulte dans ce Processus

Les jurisconsultes mentionnent ce qu’on appelle (la préservation du système social public), se référant à des jugements généraux. Et ce sujet ne fait pas l'objet de traitement dans les bénits récits, mais les jurisconsultes le considèrent comme un sujet qui s'inscrit dans une logique qui englobe une série d'intérêts publics et d'institutions en vigueur pour veiller sur ces intérêts qui constituent un centre d'intérêts pour Législateur Sacré, car c'est un aspect qui comporte les affaires des gens, la gestion de leur vie, la construction du pays, l'offre d'une certaine sécurité, de la stabilité et de l'émergence.

Cette marque d'intérêt est évidente dans de nombreux récits de différents chapitres, tels que ceux portant sur les terres, l'agriculture, la finance, la recommandation du bien et l'interdiction du blâmable, les jugements communs par exemple l'eau, les richesses naturelles, les voies publiques, etc. Cependant, les jurisconsultes ne prennent guère la notion de ces récits à l'image des lois, des systèmes, des théories dans la politique, l'économie, la société, et la gestion de l'Etat, mais ils la traitent sous forme de questions jurisprudentielles dispersées dans les livres de la jurisprudence. Toutefois, la base de ces questions ne font pas l'objet d'ambigüité chez les jurisconsultes, c'est ce qu'on appelle communément "la préservation du système social public". Et nous espérons que cette génération consciente va mettre en pied ces systèmes islamiques en empilant et révisant ces questions dispersées.

Et ceci s'inscrit dans le même argument portant sur la préservation de l'honneur de l'être humain et l'Unicité, ce sont des arguments au-dessus de l'ensemble des autres arguments comme la Constitution par exemple qui prend dessus sur l'ensemble des autres lois, tellement que toute loi allant à l'encontre de la constitution perd sa légitimité. Par exemple, s'il y avait un projet comportant l'intérêt public dont l'exécution requiert une mainmise étatique sur des propriétés immobilières privées dont les propriétaires refusent la vente, dans ce cas le jurisconsulte ordonnerait de prendre ces propriétés immobilières pour le compte de l'Etat malgré la contestation des propriétaires, et ils perdraient leur droit en leur adjugeant des indemnités  conformément à la valeur des propriétés… c'est la raison pour laquelle le premier acte posé par l'Emir des croyants (que la paix soit sur lui) à la suite de son accès au Khalifat  consistait à mettre la main sur les biens et terres que Ousmane avait alloué à ses proches, ce sont des biens publics; alors personne n'a le droit de les monopoliser en son faveur.

Et ce principe met en relief que l'islam c'est une religion de l'Etat, de l'honneur, de la justice, de la construction de vie et de société heureuse et tranquille, du pays émergent, ce n'est pas une religion de réclusion et d'isolement. C'est pourquoi, ses jugements garantissent tous les éléments dans le cadre de l'établissement d'un Etat qui repose sur l'honneur abritant l'homme libre et vertueux, nous en trouvons  l'illustration dans le Saint Coran, Dieu le Tout-puissant dit: "De la terre Il vous a créé, et Il vous l'a fait peupler {et exploiter}", (11:70), enlevant toutes les entraves, Dieu le Tout-puissant dit sur ce propos: "Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam", (17:70). En conséquence, parmi les actes les plus illicites dans la Charia c'est de créer dysfonctionnement du système social public, le chaos, la destruction des institutions civiles et militaires de l'Etat, la peur et la terreur chez les gens, l'insécurité et l'instabilité, car tout ceci comporte l'inimitié à l'encontre de la Volonté du Législateur Sacré (le Tout-puissant).

Et l'Imams Infaillibles d'Ahl-ul-Bayt (que la paix soit sur eux) conscientisaient à leur adeptes de faire la part des choses entre l'Etat et la Pouvoir (régime), le fait de refuser un pouvoir despote et tyran, s'opposant à lui, refusant sa légitimité, ne veut pas dire d'attaquer les instituions de l'Etat qui offert des services publiques: Santé, Enseignement, Collectivités Locales, Voies, Défense des frontières, Sécurité intérieure, Emploi etc. les Imams n'acceptent pas que ces domaines soient touchés, ils étaient de haut niveau par rapport à la grandeur du sens de la responsabilité, de la noblesse, de l'éthique et de l'honneur.  Au moment où ils faisaient l'objet de l'oppression de la part des pouvoirs en place, en termes de l'assassinant, de répression, de l'expulsion, et d'affamation, ils restaient constants dans leur position par rapport à la préservation des intérêts publics, et le système social public.

Et j'ai mentionné beaucoup d'exemples qui illustrent cela dans mon livre intitulé "Le Rôle des Imams dans la Vie Islamique", nous en trouvons l'illustration dans l'initiative de l'Imam As-Sajjâd (que la paix soit sur lui) d'avoir mis sur pied un plan de forgeage d'une monnaie exclusive à l'Etat islamique ayant la donnée à Abdou Al-Malik Bin Marwânn à la suite des menaces du Roi romain dont la monnaie de son pays fut utilisée. Ainsi que l'invocation de l'Imam As-Saâjjad (que la paix soit sur lui) en faveur des armées campées dans les frontières de l'Etat islamique consiste en une autre preuve, de même que des conseils et des orientations de l'Emir des croyants (que la paix soit sur lui) destinées aux anciens Khalifats qui le précédaient, les exemples sont tellement nombreux…

Vu l'importance de ces jugements vitaux, le Législateur Sacré les met sous la responsabilité du jurisconsulte remplissant les conditions requises pour la gestion des affaires des gens, il est le plus compétent d'estimer la position correcte du fait de son vaste savoir, de sa clairvoyance pénétrable, de son intégrité, expérience et droiture de haute facture. Et nous avons dit précédemment que le jurisconsulte remplissant les conditions requises évalue les outputs des mécanismes communément appelés "la démocratie", il a droit d'abroger les lois qui vont à l'encontre des principes sublimes de l'humanité par le biais de l'ordonnance, de la recommandation, de l'orientation et de la guidance, car il est le premier protecteur des intérêts de la population et du pays. Par exemple, si le Parlement légifère une loi comportant, selon le jurisconsulte, un outrage à l'encontre des droits publics, il l'abroge, et la loi ne doit pas faire l'objet d'exécution même si c'est au nom de la majorité. Ainsi que si le Parlement légifère des lois qui allouent aux députés et aux responsables de l'Etat, des avantages exorbitants, le fait d'impétrer de ces avantages est illégal, voire les autres méthodes extralégales pour accaparer les biens publics.

Mohammad al-Yaacoubi

21 Châ'bânn 1438 de l'Hégire (18/05/2017