Cheikh Mohammad al-Yacoubi

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Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Cheikh Mohammad Ibn Cheikh Moussa Ibn Cheikh Ali Ibn Cheikh al-Yacoubi Ibn Al-Hadji Jahfar

Il est né à l'aube de la célébration de la sainte naissance prophétique à Najaf, en1380 de l'Hégire (Septembre 1960). Il a grandi dans une famille érudite et religieuse connue sur les estrades religieuses et littéraires. C'est la raison pour laquelle certains noms dans la famille sont gravés dans les encyclopédies de la littérature, de la pensée et de l'art de discours. Entre autres son père Cheikh Moussa, l'initiateur de la célèbre Revue Al-Imaan, son grand-père Cheikh Mohammad Ali connu sous le nom de "le pionnier des estrades", son grand-père maternel Cheikh Mahdi, et son grand-père paternel Cheikh al-Yacoubi formé dans l'école mystique et gnostique du défunt Cheikh Jahfar Al-Chuwastari, et du défunt Cheikh Hussein Qali Al-Hamdâni.

Il s'est déménagé en compagnie de son père à Bagdad en 1968 dans le cadre des activités religieuses, sociales et politiques de son père auprès du défunt le martyr Seyed Mahdi Al-Hakim, le fils du défunt grande autorité religieuse Seyed Mohssine Al-Hakim (que la bénédiction de Dieu soit avec lui), qui jouissait d'un leadership religieux et social à Bagdad.

Il embrassa les sciences religieuses à bas âge. Il accompagna son père dans ses conférences. En capturant minutieusement les discours de son père, il retraça en détail la frise des conférences, à son retour, à sa mère (que le ciel lui ouvre son cœur à la pitié). Et son père témoigna son génie précoce devant les érudits. Il commença son incursion dans la sphère de la lecture au moment où sa dixième bougie ne fut pas encore soufflée. Pendant son adolescence, il effectua une recherche approfondie intitulée (Le Vin ou les Interdits). Et les livres qui furent l’objet de ses lectures s’approfondirent davantage à travers le temps.

Dans les débuts des soixante-dix, durant les grandes vacances, il rejoignit un Hawza (école religieuse basée sur l’enseignement de la famille du Prophète) instauré par le défunt Seyed Ali Al-Alawi, à Bagdad.

Après avoir terminé ses études académiques (Bachelor en Génie Civil, Faculté de l’Ingénierie de l’Université de Bagdad en 1982), il dut s’acquitter de l’obligation du service militaire, au moment de la guerre qui opposait l’Irak à l’Iran, mais son éducation religieuse ne lui permit pas de rejoindre, même si c’est seulement un laps de temps, une armée alimentée par un système qui prône de l’obscurantisme. Il décida de rester chez lui tout en sachant la gravité d’une telle décision en termes de sacrifice qui pourrait lui coûter la vie, car les hommes du système se dispersaient partout, notamment à Bagdad, et ils réservaient aux déserteurs un sort fatal : fusillés à l’occasion d’une fête en publique.

Il consacra tout son temps à la lecture et à l’écriture en des circonstances difficiles sans avoir aucun support. Et ces efforts gigantesques ont généré une multitude innombrable de fruits, tels que le livre intitulé (Le Rôle des Imams dans la Vie Islamique), ainsi que sa connexion, en 1985, avec Seyed Ach-Chahid Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Bénédiction). Et cette connexion lui permit d’enrichir foisonnement ses chefs-d’œuvre, en termes d’articles et de correspondances dans le domaine de la pensée islamique, de l’éthique, de l’éducation spirituelle édités sous forme de deux livres intitulés (Ach-Chahid As-Sadr Tel Que Je Le Connais), (Les Candélabres des Gnostiques). Et Ach-Chahid As-Sadr a légué à l’humanité un gigantesque patrimoine intellectuelle, y compris son encyclopédie (Au-delà de la Jurisprudence) et son livre (Un regard sur la Philosophie des Faits dans le Monde Moderne).

A la fin de la guerre  Iran-Irak en 1988, il retourna à Najaf, et s’est marié avec la fille du défunt de l’Intifada Ach-Chahbâniya, Seyed Mohssine Al-Moussawi Al-Ghirîfî. 

Il participa à l’IntifafaAch-Chahbâniya en 1991, sortit avec les combattants originaires de la ville sainte Najaf pour défendre la ville de Karbala des Forces Gardiens de la République, mais les révolutionnaires le firent retourner, avec d’autres gens non-armées, à Najaf ; et il n’eut pas l’occasion de participer aux combats.

Et il écrivit une déclaration importante pour supporter l’Intifada et booster le moral des jeunes participants aux combats. Et certaines de ses déclarations furent émises à travers les haut-parleurs du Saint Sanctuaire Alawite.

A la suite de l’acte d’allégeance des révolutionnaires à Seyed Ach-Chahid As-Sadr pour qu’il soit le guide de la révolution (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Bénédiction), à la veille de son arrestation, il forma cinq comités, et il mit Cheikh al-Yacouqubi à la tête du Comité Politique et Communicationnelle.

Mais, ces comités ne furent pas couronnés de succès du fait des attaques violentes des Forces Gardiens de la République à l’encontre de la ville sainte de Najaf.

Il porta le turban symbolique relatif à son statut cognitif religieux en 1992 (Chahbânn/1412H) sous les auspices de l’Autorité Religieuse Suprême, le défunt Seyed Al-Khu’i (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Bénédiction).

Il fut le premier soutien de Seyed Ach-Chahid As-Sadr Ath-Thâni lors du début de la déclaration de son statut référentiel. Et ceci est témoigné par Seyed Ach-Chahid As-Sadr lui-même dans certains de ses entretiens archivés. Et sa présence à son côté était une source de persuasion chez beaucoup de gens à l'intérieur et l'extérieur de la Hawza que Seyed Ach-Châhid (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Bénédiction) est un Référent Religieux. Ainsi, Cheikh al-Yacoubi est devenu la deuxième personnalité sous le magistère référentiel de Seyed As-Sadr (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Bénédiction).

Et il fut désigné par Seyed Ach-Chahîd As-Sadr (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Bénédiction) au Rectorat de l'Université Al-Sadr pour les Etudes Religieuses à la suite de sa création en 1419H. Et cette institution a vocation de mettre sur pied un projet de complémentarité entre la Hawza et les universités académiques. Et Seyed Sadr ne voyait aucune personne adéquate à la direction de cette institution hormis Son Eminence Cheikh al-Yacoubi du à son expérience dans les deux domaines.

Il fut l'objet de ses témoignages élogieux, comme l'introduction de ses deux livres l'atteste (Dérivé des Fondamentalistes) (les candélabres des Gnostique). Et cinq mois avant son martyre, précisément le 05 Jumad-ath-thâni 1419H (27/09/1998), il a choisi Cheikh al-Yacoubi en tant que son successeur dans une rencontre avec les étudiants de l'Université Al-Sadr pour les Etudes Religieuses, en disant ceci: "je peux dire maintenant que notre seul candidat de notre Hawza s'agit de Son Eminence Cheikh al-Yacoubi pour une durée fixée par Dieu qui témoigne son érudition… donc c'est à lui de prendre le flambeau de la Hawza après moi".

Cheikh al-Yacoubi a fait preuve de prudence par rapport à l'annonce de son statut référentiel, compte tenu de la littérature de la Hawza. Cependant, il a publié certaines de ses recherches déductives depuis 1420H. Et son érudition et son statut référentiel a été témoignés, en 1424H (2004) par Son Eminence Ayatollah Cheikh Mohammad Ali Al-Karâmi (que le Tout-puissant l'octroie une longue vie) (son érudition est attestée par Son Eminence Ayatollah Cheikh Al-Montazarî), ainsi que par Son Eminence Ayatollah Cheikh Mohammad As-Sâdiqi At-Tahrâni (son érudition est attestée par Seyed Al-Khu'i, en 1386H et d'autres).

Il était inséparable de Seyed Ach-Chahîd As-Sadr jusqu'à son martyre en Jul-Qahda 1419H (février 1999), et il s'est chargé de sa prière mortuaire en compagnie de ses deux fils, ainsi que de son enterrement, en présence de nombreux sympathisants dans une atmosphère effrayante sous l'ombre des hommes du régime armée jusqu'aux dents.

Son Eminence Cheikh al-Yacoubi a pris le flambeau du mouvement islamique allumé par Seyed Ach-Chahîd As-Sadr Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) en Irak. Et il a mis sur pied de nouveaux mécanismes à la place de ceux de Seyed Sadr après avoir été mis en obsolète par le régime, y compris la prière du vendredi.

 

Ses études relieuses

Vu son gigantesque arsenal scientifique et culturel, Son Excellence Cheikh al-Yacoubi a entamé ses études de la première partie du deuxième cycle (relativement au système de la Hawsa) -ce cycle repose sur un programme centré sur deux livres: CharhAl-Lum'a (un livre de jurisprudence approfondi), Usul-ul-FiqLil-Muzafar (un livre qui étudie les fondements logiques de la jurisprudence- à l'Université Religieuse de Najaf à l'aide de son Recteur, à l'époque, le défunt Seyed Mohammad Kalantar (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde). Et il a bouclé ce cycle dans une durée de record pour amorcer le troisième cycle sous magistère de Seyed Ach-Chahid As-Sadr (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde), et il a appris chez lui les fondements de la phonologie, de Chawâl1414H à Zul-Qahda 1419H. Il a continué son incursion intellectuelle et scientifique sous les toits d'autres temples de savoir, à savoir Son Eminence le Référent Religieux, Cheikh Mohammad Ishaq Al-Fayây (1416-1418) dans le domaine des "Fondements Pratiques". Ainsi que Son Eminence Ayatollah As-Seyed As-Sitâni (1415-1420) dans le domaine de la  "Jurisprudence". De même que le défunt martyr Al-Mîrâz Ali Al-Gharawi (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) (1416-1418). Et tous les rapports sont enregistrés.

Il a commencé sa carrière d'enseignant dans le cycle élémentaire hawzawite avant d'avoir rejoint à l'Université Religieuse de  Najaf, ensuite il a progressé dans l'enseignement du cycle secondaire pour faire son entrée au cycle supérieur. Et ses cours se distinguaient d'une vaste audience.

Il a commencé de dispenser des cours, en jurisprudence, dans le cycle supérieur, en Chahbânn 1427 de l'Hégire. Et les questions controversées faisaient l'objet de ses recherches dans la mesure où il choisissait des questions d'une profondeur scientifique controversable parmi les jurisconsultes, ce qui lui donnait une maturité scientifique exceptionnelle. Et plus de 200 étudiants assistent ses cours. Et il a rédigé plusieurs questions importantes théoriquement et pratiquement. Et toutes ces recherches éditées et publiées sous forme d'un livre intitulé "La Jurisprudence des Controverses" partagé en neuf tomes contenant 51 questions. Ses recherches se distinguent également d'une importance accordée aux érudits anciennes et ceux contemporaines des écoles de la ville sainte de Najaf et de la ville sainte de Qom.

Il a également une guide pratique intitulée "Les voix de la Paix", le premier tome a été publié en 1430 comprenant des questions relatives aux actes de culte. Edité plusieurs fois. Et le deuxième tome est en cours de conception portant sur les questions relatives à la vie pratique des musulmans. Un extrait a été publié. Ainsi qu'il a publié une autre guide pratique détaillée concernant le pèlerinage. Editée plusieurs fois.

 

Ses œuvres

1- Fiq Al-Khilâf (la Jurisprudence de la Controverse): c'est un livre de neuf tomes contenant les cours du cycle supérieur en jurisprudence dispensés par Son Eminence dans la sainte ville de Najaf.

2- Al-Fiq Al-Bâhir Fî Sawmi Al-Moussâfir (La Superbe Jurisprudence dans le Jeûne du Voyageur): c'est une jurisprudence déductive approfondie.

3- Khitâb-ul-Marhala (Le Discours de l'Etape): c'est un livre de neuf tomes comprenant les discours de Son Eminence Ayatollah, ainsi que ses conférences et ses positions à l'égard des évènements, de mêmes ses déclarations et orientations destinées à la nation depuis son accès à la direction du Mouvement Islamique en Irak après le martyre de Seyed  As-Sadr Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) en 1999. Et les discours sont classés par ordre historique de sorte qu'ils représentent une page importante de l'histoire de l'Irak et du Mouvement islamique.

4- Al-Uswa Al-Hassana Lil-Qâda Wal-Moslihînn (Le Bon Modèle pour les Leaders et Réformateurs): c'est un livre s'intéressant à la biographie du Prophète (sawas) dans une approche analytique.

5- Dawr-ul-A'imma Fil-Hayât-il-islâmiya (Le Rôle des Imams Infaillibles dans la Vie Islamique): une livre biographique relativement à la vie des Imams Infaillibles (as), ainsi qu'aux objectifs communs caractérisant l'esprit de leurs actions, stylé à une approche analytique, contenant des commentaires de Seyed Ach-Chahîd As-Sadr Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde).

6- Al-Ma'âlim Al-Mostaqbaliya Lil-Hawza Al-Ilmiya (Les Aspects Prospectifs de la Hawza). 

7- Ar-Riyâdiyât Lil-Faqîh (Les Mathématiques pour le Jurisconsulte): c'est un ouvrage inédit du fait de son caractère mathématique par rapport à un grand nombre de questions jurisprudentielles de divers chapitres.

8- Al-Moshtaqind-al-Usuli'înn (Dérivé des Fondamentalistes): ce livre est composé de rapports des cours de Seyed Ach-Chahîd As-Sadr (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) en ''Fondements de la Jurisprudence" dans le chapitre "Les Dérivés". Et l'édition s'est faite dans le cadre du séminaire intitulé "Les Méthodes des Fondements de la Jurisprudences" sous les auspices de Son Eminence.

9- Ach-Chahîd As-Sadr  Ath-ThâniKamâAhrifu'u (Ach-Chahîd As-Sadr  Ath-Thâni Tel que Je Le Connais). Cet ouvrage c'est une sorte de mémorandum de Son Excellence Cheikh al-Yacoubi et son maître Ach-Chahîd As-Sadr Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) sous forme de correspondances et de recherches échangées entre eux entre 1985 et 1986.

10- Qanâdîl-ul-Ârifînn (Les Candélabres des Gnostiques): des correspondances, en 1987, entre Son Eminence Cheikh al-Yacoubi et Seyed Ach-Chahîd As-Sadr Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) portant sur l'éducation de l'âme et le chemin vers Allah le Tout-puissant.

11- Thalâtha Yachkunn (Trois se plaignent): c'est un ouvrage qui analyse le Hadith Prophétique qui décrit la plainte de Coran, de la Mosquée et de l'Imam (as). Chaque partie est éditée de manière autonome.

12- Al-Fiq Al-Ijtimâ'i (La Jurisprudence Sociale): c'est un ouvrage en trois tomes contenant des avis consultatifs sociaux écrits par Son Eminence Cheikh al-Yacoubi conformément à une vision traitée sous le thème ''Les Fondements Généraux de la Jurisprudence Publique".

13- NahnuWal-Gharb (Nous et l'Occident): ce livre met en évidence les fondements et les bases de la civilisation occidentale et de l'hégémonie de la civilisation islamique. Il est apparu à la suite de la publication du célèbre livre "Le Choc des Civilisations", plus précisément après les évènements de 11 septembre 2001.

14- Mine Wahy-il-Ghadîr (De l'Inspiration de Ghadîr).

15- Fiqhu Talabat-ul-Jâmi'ât (La Jurisprudence des Etudiants des Universités).

Et d'autres livres et brochures.

Vu l'envergure du besoin de la société concernant des livres et des brochures, Son Eminence a chargé quelques étudiants de son magistère d'effectuer des recherches dont les grandes lignes sont élaborées par Son Eminence, en supervisant tout près le projet dans le but de faire face aux défis insurmontables s'il n'y a pas d'un coup de pouce. Ainsi que de murir les aptitudes et exploser les énergies chez les autres. Et plus de cent livres sont issus de cette stratégie. Et tous sont élaborés pour combler un vide ou traiter une situation diagnostiquée de sa pensée perçante.

Et des centaines de conférences portant sur la morale, la culture et la société sont enregistrées dans différents évènements. Et beaucoup sont éditées, ainsi que ses positions politiques à l'égard de différents évènements, de même que ses orientations et conseils collectés dans un ouvrage, en neuf tomes, intitulé "Khitâb-ul-Marhala".

 

Ses projets :

La conviction de Son Eminence Cheikh al-Yacoubi c’est que beaucoup d’activités de l’Autorité Religieuse doivent être gérées par des Instituions non pas des personnes, notamment après la chute du régime de Saddam en 2003 (Safar 1424) qui marque une nouvelle ère favorable à des projets islamiques gigantesques sans courir un danger de nature politique.

Dans ce sillage, au lendemain du chute du régime, il a mis sur pied des instituions dans le but de gérer efficacement les projets ; organisant le congrès constitutif de « L’Association des Nobles » le 30 avril 2003 (27 safar 1424H).

Et cette association est composée des personnalités de la Hawza ayant des activités sociales, accordant l’intérêt à la conscience missionnaire prophétique, stimulant le projet de l’Islam dans le quotidien de la communauté islamique. Et les membres dirigent les sections des projets conformément à la compétence de chacun. Et les étudiants de l’Université Religieuse As-Sadr, inculqués de son Eminence l’éducation scientifique, morale et intellectuelle, constituent le socle de cette bénie initiative. 

C’est dans cette perspective qu’il  a effectué une visite de trois jours à Bagdad, dirigeant la prière du vendredi dans la Sainte Cour Kazimite le 25 avril 2003 (22 safar 1424H). A l’occasion de cette visite, il a tracé la ligne conduite vers les exigences sous l’ombre d’une nouvelle conversion, en présence d’une multitude innombrable de sympathisants, en fixant un rendez-vous le lundi suivant à la Place de Firdawsi, au centre de  Bagdad, pour la confirmation de ces exigences sous forme d’une grande manifestation qui s’est étendue à plusieurs kilomètres.

En cours de sa visite, il a reçu un grand nombre d’intellectuels et d’académiciens dans le cadre d’un projet de mise sur pied un parti politique participant à la scène politique après la chute du régime  de Saddam en 2003, dans le but de concrétiser les objectifs islamiques et nationaux déjà fixés par lui-même. Et ce projet a vu le jour par le biais du (Parti de la Vertu Islamique), occupant beaucoup de sièges dans le Parlement Irakien.

Ainsi que Son Eminence a mis en œuvre des entités en faveur de nombreuses couches socioprofessionnelles, telles que l’Entité des Universitaires, l’Entité des Ingénieurs, et l’Entité des Femmes et d’autres entités qui s’inscrivent dans la même logique.

 

Les Institutions déjà établies sous les auspices de Son Eminence :

1- l’Université Religieuse Al-Sadr : l’université est créée en 1997 (1417H) sous la supervision de Seyed Ach-Chahîd As-Sadr (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) dans le but de recruter les diplômés académiciens qui veulent rejoindre à la Hawza pour des études islamiques. Ce qui fait que ce temple de savoir consiste en un laboratoire de fusion entre les études académiques et celles hawzawites. En fait l’idée principale de cette institution  a été conçue par Seyed Ach-Chahîd As-Sadr Al-Awwal (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde), et mise en exécution par Seyed Ach-Chahîd Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde). Et ce dernier a choisi Son Eminence Cheik al-Yacoubi en tant que recteur de ladite université du fait de son double posture, à savoir académicien et hawzawite à la fois. Et Son Excellence a porté le flambeau, après le martyre de Seyed Ach-Chahîd Ath-Thâni (que le Tout puissant le recouvre de Sa Miséricorde), avec brio. Et à la suite de la chute du régime de Saddam, Son Eminence a ouvert plus de (20) annexes à l’Université dans les provinces, et le nombre des étudiants est estimé approximativement à (2000) étudiants dans les provinces du centre et du sud de l’Irak : six à Bagdad, quatre à Najaf, y compris l’Université principale. Et son Excellence a rédigé le règlement intérieur de l’Université, ainsi que ses méthodes et activités, de même que le système de fonctionnement des annexes. Et tous ces détails sont édités dans un livre intitulé ‘’L’Université Religieuse Al-Sadr : l’identité et les réalisations’’. Et le temps de la formation s’inscrit dans une durée de huit ans partagée en trois cycles : 1e cycle, c’est une formation portant sur l’orientation religieuse et la réforme sociale pour une durée de trois ans. 2e cycle, une formation à vocation professionnelle dans le secteur de l’enseignement pour une durée de trois ans. 3e cycle, c’est la dernière phase de la formation s’intéressant à donner aux étudiants les outils nécessaires qui leur permettent d’être des jurisconsultes dans certaines questions jurisprudentielles, pour une durée de deux ans. Et les diplômés de cette formation sont admis intellectuellement et scientifiquement au troisième cycle traditionnel de la Hawza (Al-Bahth Al-Khâriji). Et plusieurs promotions sont couronnées dans cet établissement depuis sa création.

2- l’Université Al-Zahra (as) pour les sciences religieuses : cet établissement c’est à l’image de l’université As-Sadr en termes de méthodes, de système et de programme, tandis que l’établissement a été créé à la suite de la chute de Saddam en 1424 de l’Hégire (2003) exclusivement aux femmes. Il y a (14) annexes à Najaf ainsi que dans les provinces rattachées à l’Université Zahra. Et l’université compte aujourd’hui des centaines d’étudiantes. Le système prend en compte la nature des responsabilités de la femme dans son environnement social. Et il y a une autre annexe, à savoir l’Institut Zahra pour l’art de discours dont la vocation est de former des prédicatrices et des sermonneuses sur les estrades des évènements religieux dans le but de faire face aux défis modernes. 

3- La Ligue des Filles d’Al-Moustapha (as) : c’est une institution à vocation organisationnel portant sur l’activité sociale de la femme. Et l’institution se compose d’un secrétariat général basé à Bagdad, et des secrétariats secondaires implantés dans les provinces. Elle effectue de vastes activités sociales à l’aide de dizaines d’institutions et d’organisation, telles que la prise en charge des veuves et des enfants, l’enculturation des femmes, notamment dans le domaine religieux relativement à la jurisprudence et à la théologie, aide financière aux nécessiteux, l'organisation des séminaires de formations pour éradiquer l’ignorance, ainsi que dans le domaine informatique et stylistique, l’offre des services médicaux des premiers soins, l’organisation des rites religieux, et des évènements sociaux, la facilitation des mariages des femmes. La feuille de route de la Ligue est rédigée par Son Eminence Cheikh al-Yacoubi, ainsi que les règlements intérieurs qui régissent sa fonction. C’est à noter que les femmes de la Ligue se distinguent d’un niveau intellectuel élevé, ce sont des diplômées de haute facture. Ce qui fait que la Ligue représente les femmes sur la scène politique.

4- le Parti de la Vertu Islamique : Son Eminence Cheikh al-Yacoubi a recommandé ses partisans de créer un parti politique pour participer à la scène politique du pays après la chute du régime de Saddam en 2003 dans le but de concrétiser des objectifs islamiques et nationaux. Il a choisi une élite d'académiciens issus des enfants du Mouvement Islamique pour diriger le parti. Le parti a fait son entrée à la scène politique étant couronné de succès traduit dans l’acquisition de plusieurs sièges dans le Parlement Irakien et dans les Conseils Régionaux. Le parti se distingue de programme politique aux caractères nationaux, arabiques, islamiques et humains, étant au-dessus du clientisme et égoïsme clanique étroite. Son Eminence a écrit de nombreuses littératures qui régissent la fonction du parti sur la scène politique, telles que (Les Fondements Théoriques du Parti de la Vertu Islamique), (L’activité Politique C’est Un Devoir Religieux), (Les Principes Permanents en Politique), (Les Principes de la Transparence dans l’Ecole d’Ahl-ul-Bayt –as-). Et le Leadership du Parti a écrit son programme politique, conformément aux orientations de Son Eminence, à savoir (Les Particularités du Parti de la Vertu Islamique), (Le Système Politique Adéquat en Irak), (Pourquoi la Vertu En Tant que Parti). Et Son Eminence a mis en évidence la relation entre l’Association des Vertueux et le Parti de la Vertu dans un document de huit points. 

La structure du Parti est composée d’un secrétariat général basé à Bagdad comprenant le Bureau Politique, le Bureau de la Communication, le Bureau Exécutif, et le Bureau en Charge des Affaires des Femmes, et le Bureau de la Planification et du Développement des Compétences et de la Culture, ainsi que des secrétariats dans les centres régionaux, et des Bureaux Départementaux, et de vastes bases qui s’organisent dans les clubs et associations.

5- le Syndicat des Seyeds Alawites (descendance du Prophète) : l’objectif de prendre soin de la progéniture du Messager de Dieu (sawas), répondre à leurs besoins, telle que la facilitation du mariage des jeunes alawites. Et le secrétariat général du syndicat est basé dans la ville sainte de Najaf, implantant des bureaux régionaux dans les provinces. Le syndicat possède un siège dans le Parlement Irakien sous l’ombre de la liste du Parti de la Vertu Islamique. Son Eminence a rédigé de nombreuses littératures pour mettre en relief les raisons qui ont conduit à la création de ce syndicat, ainsi que son programme de fonctionnement et son rôle dans la vie de la communauté.

6- l’Association des Ingénieurs Islamiques : cette association consiste en le bras économique et technique du projet islamique du fait que la société irakien contient plus de cent milles ingénieurs, et un grand nombre parmi eux sont des croyants missionnaires, ainsi que le pays est en état de construction. Dans ce sillage, les ingénieurs compétents et intègres sont les piédestaux primordiaux dans le cadre de la concrétisation de ce projet. En conséquence, cette association a vu le jour et enlacé ces dévoués pour cristalliser leur savoir en leur donnant leur rôle fondamental dans l’édifice du futur de l’Irak.

7- les universitaires : c’est une association composée de professeurs et d’étudiants d’universités et d’instituts irakiens, et des professionnels et administrateurs qui y travaillent, de même que des diplômés universitaires. Son Eminence Cheikh al-Yacoubi a écrit un discours (l’Entité des Universitaires : les Objectifs et les Attentes) dans lequel il avance que la création de cette entité due à la réponse aux exigences de la préservation de l’unité nationale, en commençant par les universités sembles être la seule institution qui ne fait pas l’objet d’agitation sectaire et de bataille politique. Il renchérit que l’objectif c’est également de prendre soin des compétences et des cadres de la créativité qui forment le contenu des universités dans le but d’en servir dans la construction du pays et de son resplendissement. Et l’entité est créée en 2006, et Son Eminence s’est adressé à cette couche à l’occasion de leur assemblée générale en 1428 aux jours d’Achoura à Karbaka (janvier 2007) pour vivifier le forum du savoir et de la religion. Et ils ont une présence remarquable dans les grands évènements religieux, telle que la commémoration du martyre de Zahra le Jumad-ath-Thâni dans la ville sainte de chaque année. D’où, ils organisent de nombreuses activités relatives à Fatima Zahra (as) dans la nuit de l’évènement sous forme d’un cortège vers le Saint Sanctuaire de l’Emir des croyants (as).

8- la Structure des Organisations de la Société Civile : cette structure couvre l’ensemble des domaines d’activité islamique. Et dizaine d’organisations de ce type se propagent à Bagdad et dans les autres provinces s’organisant dans une structure centrale qui regroupe des organisations de société civile sous diverses tendances, à savoir culturelles, non lucratives, sociales et médicales. Et beaucoup de jeunes missionnaires y travaillent bénévolement. Et Son Eminence al-Yacoubi a donné des orientations qui incitent à multiplier ces genres d’institutions avec une diversification en termes des mécanismes dans le but de murir leur travail.

10- les institutions médiatiques : 

a) la chaine de télévision An-Nahîm : c’est une chaine de télévision religieuse visant à propager la conscience islamique, les enseignements d’Ahl-ul-Bayt, les orientations éthiques, éducatives et sociales importantes. Ainsi que traiter de nombreuses questions dans la société irakienne. Et elle divise ses programmes depuis Basra, ayant des bureaux principaux dans la ville sainte de Najaf et à Bagdad, de même que des bureaux secondaires dans le reste des autres provinces de l’Irak. Et Son Eminence al-Yacoubi a évoqué plusieurs reprises l’importance de la communication et son rôle dans la vie de la nation.

b) la Radio AL-Bilâd à Bagdad.

c) la Radio Al-Amal à Basra.

d) la Radio Subul As-Salâm à Naçiriya.

e) la Radio Ar-Ramîtha à Samâwa.

On peut citer parmi ses projets religieux l’initiative de la visite pieuse (Ziyârat) de Fatima en destination du Mausolée de l’Emir des croyants (as) le 03 Jummada Ath-Thâni de chaque année pour commémorer le martyre de Fatima Zahra (as), ce qui ressemble une multitude innombrable de gens ralliée à la cause de Fatima (as), en montrant son grand effet dans une atmosphère embellie d’une veillée symbolique en direction du Saint Sanctuaire Alawite après avoir écouté le discours de Son Eminence portant sur l’évènement. C’est à noter que l’évènement est instauré en 1427 de l’Hégire (2006).

Dans cette même perspective, il a créé, après la chute de Saddam le maudit, des cortèges de conscience husseinite pour les professeurs et étudiants des universités. Et cette initiative a vu la participation, approximativement, de (20 000) personnes de cette couche à Karbala à l’occasion de la commémoration d’Achoura. Et l’initiative est toujours en jour.

Les fondements généraux du Mouvement de la Référence Religieuse Missionnaire

Le mouvement de Son Eminence Cheikh al-Yacoubi repose sur plusieurs fondements confirmés dans ses livres et ses discours. On peut mentionner quelques éléments les plus déterminants:

1- dévouement spontané à Dieu le Tout-puissant, et la Satisfaction de Dieu le Tout-puissant soit l'objectif de chaque geste ou repos. Donc tout travail doit être stylé conformément à cette approche.

2- suivre l'exemple du Messager d'Allah (sawas) et des Imams Infaillibles de Sa progéniture (as), et se référer au Saint Coran et à la Bénie Tradition Prophétique comme source de législation, de conduite et de méthode pour conduire la vie.

3- honorer l'être humain en tant que la valeur suprême, et se servir de toute chose pour le mettre heureux, préservant son honneur et faisant luire sa vie.

4- l'unité, l'affinité, la diversité dans l'accomplissement des rôles, étant au-dessus de l'hostilité, de chamaillerie, et de concurrence déloyale qui entraine la dispersion et la débandade.

5- choisir minutieusement le leadership de la nation conformément aux paradigmes subtiles, car l'Imamat de la nation et son leadership constituent le piédestal de son organisation.

6- l'éducation de l'âme à l'aide de l'éthique vertueuse, et la purification de cœur pour qu'il soit pur au moment de la rencontre avec son Seigneur. 

7- éradiquer, de la nation, l'ignorance, le sous-développement et la mauvaise pensée, tout en créant un état de conscience, de la religiosité et de la dévotion. 

8- définir l'islam réel, monter ses aspect de force et grandeur, convaincre les gens de l'embrasser et de le suivre, mettre en relief les tares des civilisations matérialistes, ainsi que sa faiblesse, de même que son défaillance théorique d'offrir le bonheur et la perfection à l'humanité. 

9- combattre la corruption, l'aberrance, l'oppression, l'égoïsme, l'exploitation et la domination sans fondement, et faire preuve de l'objectivité à l'égard des opprimés en usant tous les moyens disponibles. 

En réalité, il y a un nombre de vertueux et penseurs qui ont écrit sur la biographie de Son Eminence Cheikh al-Yacoubi, de son érudition en tant référence religieuse  et ses projets. On peut mentionner quelques-uns: (Cheikh al-Yacoubi de l'Essence à la Société), (La Théorie de la Préparation de l'Alternatif), (al-Yacoubi En Tant que Guide).

 

Les témoignages de Seyed Ach-Chahîd As-Sadr Ath-Thâni (que le Tout-puissant le recouvre de Sa Miséricorde) sur Son Excellence Cheikh al-Yacoubi

1- l'introduction de la première partie du livre "Al-Muchtaq" (Le Dérivé): Au Nom d'Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Allah le Seigneur des Univers, et que le Salut de Dieu soit sur le Meilleur des créatures, Mohammad et Sa Sainte Famille Purifiée. Et que la malédiction de Dieu s'abatte sur leurs ennemis. 

Alors, de par la Grâce d'Allah, malgré que l'humble serviteur faillible que je suis, je suis accordé la faveur d'avoir sous mon magistère un nombre considérable d'étudiants vertueux, voués et déterminants; que Dieu les rétribue  tous des meilleures   récompenses réservées aux bienfaiteurs. Parmi les importants d'eux s'agit de cet auguste cheikh, le noble érudit Cheikh Mohammad Moussa al-Yacoubi (que le Tout-puissant lui accorde la longévité). Il a suivi nos cours en  Science des Fondements de la Jurisprudence, avec intérêt particulier… c'est ainsi qu'il nous présente ce livre en guise d'exemple de ses efforts et ses nuits de réflexions. Et j'ai révisé minutieusement le livre, et le trouvé impeccable par rapport à l'objectif, traitant suffisamment les thèmes de la science des fondements de la jurisprudence. En dépit, je le considère l'auteur, et il a la liberté d'expression même si naturellement les thèmes abordés me reviennent, mais j'en lui ai accordé la permission après avoir gardé le sens des thèmes dans une structure explicite. Dans ce sillage, sans l'ombre d'aucun doute, il est en chemin pour le sommet de l'érudition. Et je lui souhaite un avenir brillant au service du savoir et du travail, qu'il soit parmi les référents religieux dévots, et les leaders voués. Que Dieu le rétribue des meilleures récompenses réservées aux bienfaiteurs. Et Louange à Allah, Seigneur de l'Univers. 

Mohammad As-Sadr

Le 09 Ramadan 1418 de l'Hégire

 

2- Un extrait de l'introduction de la deuxième partie du livre "Al-Muchtaq" (Le Dérivé): Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Des salutations de paix, des remerciements et des vœux de chance et de longévité en ta faveur. A la limite de ma compréhension je prononce ces versets: (Endure! Ton endurance ne viendra qu'avec l'aide d'Allah. Ne t'afflige pas pour eux. Et ne sois pas angoissé à cause de leurs complots. Certes, Allah est avec ceux qui L'ont craint avec piété et ce qui sont bienfaisants), à la limite de ma compréhension: ces rapports que vous avez présentés c'est une très bonne thèse, et il est possible de toute façon d'y ajouter tout thème qui te convient, mais c'est encourageant, et donnant l'espoir que tu sois un visage lumineux dans la Hawza, la société et le Mazhab (l'école doctrinale) d'une manière générale. Notamment que ces rapports, en quelque sorte, c'est une compilation de tradition et de modernité, et pourrait être utile pour le hawzawite, l'intellectuel, et le chercheur en jurisprudence. Donc, ceci mérite d'y investir des efforts, que Dieu bénisse tes efforts en leurs accordant les résultats attendus pour l'intérêt particulier et général à la fois. De toute façon, c'est un travail hyper auguste qui nécessite un grand sacrifice selon mon estimation de tous les rapports. Donc, c'est mieux de continuer cet auguste projet, et je n'y trouve aucune raison pour une contention à son égard. Donc, c'est à vous de voir. Qu'Allah te rétribue des meilleures récompenses réservées aux bienfaiteurs. Louange à Allah, Seigneur des Univers. Que tu demeures dans ton dévouement spontané.

3- extrait de l'introduction du livre "Qanâdîl-ul-Arifînn" (Les Candélabres des Gnostiques). Une lettre valeureuse de Son Eminence Ayatollah Ach-Chahîd As-Sahîd As-Seyed Mohammad As-Sadr (que le Tout-puissant le recouvre de sa Miséricorde) destinée à Son Eminence Cheikh Mohammad al-Yacoubi (que le Tout-puissant lui accorde la longévité). Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Que ta gloire soit éternelle, après avoir exprimé mes salutations de paix à toi, j'aimerais que tu prennes actes les points suivants:

Tu sais que je te considère toujours le meilleur de mes étudiants, (sur le plan intellectuel et comportemental), le plus objectif à l'égard de la vérité de sorte que si un jour l'occasion se présente pour choisir le porte-étendard du flambeau de l'autorité religieuse suprême parmi plusieurs candidats, mon choix portrait sur ta personne pour que la référence religieuse soit restée dans des mains objectives qui s'occupent des besoins des autres et non pas dans les mains de gens cruels qui courent derrière des avantages mondains. Et j'ai même pensé à te mettre à ma place pour diriger la prière en mon absence pour préparer la succession, et cette pensée est toujours actuelle malgré ton franc mémoire-là. Ainsi que je ne trouve guère encore parmi mes étudiants, malgré leur nombre considérable, la diversité de leurs tendances et goûts, celui qui remplit mieux toutes les conditions que toi. Qu'Allah, de par Son Aide et Force, concrétise mon espoir en toi.

SeyedChahîd As-Sadr.

 Le 1 Jummad-Ath-Thâni 1418 de l'Hégire.

 

4- Et cinq mois avant son martyre, précisément le 05 Jumad-ath-thâni 1419H (27/09/1998), Seyed Sadr dit, dans une rencontre avec les étudiants de l'Université Al-Sadr pour les Etudes Religieuses, ceci: "je peux dire maintenant que notre seul candidat de notre Hawza s'agit de Son Eminence Cheikh al-Yacoubi pour une durée fixée par Dieu qui témoigne son érudition… donc c'est à lui de prendre le flambeau de la Hawza après moi".

Pour plus de détails sur la vie de Son Eminence, visitez ses livres suivants:

1- Ach-Chahîd As-Sadr Ath-ThâniKamâAhrifuhu (Ach-Chahîd As-Sadr Ath-Thâni tel que je le connais).

2- Qanâdîl Al-Arifînn (Les Candélabres des Gnostiques).

3- Cheikh Moussa al-Yacoubi: Hayâtuhu, Chihru'u (Cheikh Moussa al-Yacoubi: Sa Vie, ses Poèmes).

5- Al-Mahâlim Al-MoustaqbaliyaLil-Hawza Al-Ilmiya (Les aspects Prospectifs de la Hawza).

 

La gouvernance des affaires de la nation

Ce titre comprend plusieurs fonctions :

1- gérer les affaires de la nation (institutionnellement et individuellement), ses intérêts et résoudre ses problèmes en répondant à ses besoins.

2- défendre les droits de la nation dans les domaines que ce soit religieux, économique, politique, intellectuel, éthique ou social.

3-préserver l’unité de la nation et sa cohésion ainsi que sa gloire et son honneur.

4- guider la nation à la perfection en l’orientant à ce qui la rend heureuse, améliorant sa situation ici-bas et dans l’au-delà.

5- lutter contre l’oppression, la corruption, l’aberrance, activant la fonction de la recommandation du bien et de l’interdiction du mal.

6- préserver le système social général.

7- remplir les fonctions sociales indispensables, à savoir l’organisation de la prière du vendredi, la sécurité intérieure et extérieure, la finance publique, la distribution équitables des ressources naturelles publiques. 

8- déterminer les domaines qui ne font pas partie des fonctions du jurisconsulte, mais des fonctions du gouvernant des affaires de la nation, par exemple les détails du calendrier, la sécurité des lieux saints etc.

Ces grandes lignes contiennent beaucoup de responsabilités et de compétences détaillées qui nécessitent une recherche exclusive .

Tout compte fait, le jurisconsulte -remplissant les conditions requises conformément aux exigences du statut du mandataire de l’Imam infaillible (qu’Allah le Tout-puissant hâte sa réapparition) par rapport au mandant général (les affaires publiques) et non celui particulier qui exige une intronisation textuelle de la part de l’Imam- jouit de toutes les compétences et fonctions décrétées  par Dieu le Tout-puissant en faveur de l’Imam dans le domaine de la gestion, religieusement et politiquement, des affaires de la nation dont il lui (l’Imam) est impossible de les remplir concrètement à cause de son absence physique. Mais les fonctions particulières restent en dehors de ses compétences, telle que l’infaillibilité qui est un caractère exclusif à l’Imam. 

La preuve de l’autorité du mandataire de l’Imam en son absence consiste en la même preuve de la nécessité de l’existence de l’Imam lui-même. C’est le jugement de la raison portant sur l’obligation d’investir un imam et un référent qui gère les affaires religieuses et politiques de la nation. Nous en trouvons l’illustration dans le propos suivant de l’Imam Ali, l’Emir des croyants (as) : « il est indispensable aux gens d’avoir un gouvernant que ce soit vertueux ou débauché, le croyant pourra s’adonner à de bonnes actions et le mécréant à ses plaisir. Ledit gouvernant régnera tant que Dieu le désire, amassera les butins avec lesquels il combattra l’ennemi, établira la sécurité des routes et répandra l’équité en donnant au pauvre le surplus des forts, et  afin de rassurer le pieux et de mettre fin aux œuvres du mécréant » . Cependant, le jurisconsulte est dans l’obligation de savoir les lois divines, de pouvoir déduire des jugements puisés des sources officielles de la législation islamique, d’être intègre et dépourvu des penchants instinctifs. Il est censé également d’être au-dessus des aspirations typiquement mondaines, faire preuve de dissolution en Dieu le Tout-puissant de sorte qu’il vive avec Lui de toute son âme, s’être inculqué de comportements divins.

Il y a un autre récit de l'Imam Ali Ridha (as) rapporté par Ibn Chazânn qui s'inscrit dans la même rubrique: « S'il dit pourquoi est-ce qu'ils sont dans l'obligation de connaitre les Messagers, croire en eux, et les suivre, alors dis-lui: parce que les comportements et les paroles des hommes ne leur permettent pas de trouver leurs intérêts, et le Créateur est au-dessus d'être visuel, et leur faiblesse et incapacité de Le saisir  exotiquement nécessite d'avoir un intermédiaire infaillible qui transmet, à eux, Ses prescriptions, proscriptions et mœurs, les oriente vers ce qui leur garantie l'obtention de leurs avantages, et les préserve de toute lésion, car il n'y a pas dans leurs comportements ce qui leur permet de déterminer leurs intérêts et préjudices. Donc, s'il n'y avait pas l'obligation de les connaitre et suivre, leurs missions prophétiques seraient dénuées de profit, voire même une inutilité, mais le Tout-puissant, Celui qui maitrise tout, est dépourvu d'un tel caractère. Et s'il dit: pourquoi est-ce que la soumission aux autorités (divines) est décrétée, dis-lui alors: peut-être un grand nombre des hommes ne respectent pas les limites qui ne doivent pas être franchis à cause de la corruption qu'ils comportent à leur encontre. Et pour respecter ces limites requièrent l'investiture d'un responsable chargé de les empêcher à franchir les limites tout en respectant les lois établies. Parce que si tel n'est pas le cas y 'aurait quelqu'un qui suit ses plaisirs au détriment de son prochain, c'est la raison pour laquelle, Il (Dieu) a désigné un tuteur qui leur interdit la corruption, établissant les lés règles et les jugements. Ainsi que je ne trouve aucune communauté ni nation qui a vécu et est resté sans avoir eu un tuteur ou président. Vu la nécessité de la gestion des affaires religieuses et mondaines, la Sagesse du Sage ne laisse guère les créatures en rade en sachant l’indispensabilité d’une telle gestion par laquelle ils combattent leurs ennemis, distribuent leur butin, organisent leur prière du vendredi et celles quotidiennes en groupe, interdisent l’oppression. Donc, s’Il (Dieu) ne désignait pas un imam tuteur conservateur consignataire, la nation serait oblitérée, la religion tomberait en désuétude, la tradition (prophétique) et les jugements changeraient, les hérésiarques et les apostats augmenteraient, et les musulmans auraient de l’analogie avec eux. Car les créatures sont imparfaites et chétifs avec toutes leurs différences, et la différence de leurs passions, et la débandade des tendances. Alors, s’il n’y avait pas un tuteur conservateur de ce que le Messager (sawas) a amené, les hommes s’écarteraient du bons sens comme nous l’avons expliqué, ainsi que les lois, les traditions, les jugements et la fois se transformeraient. Et ceci consiste en la corruption à l’égard de l’ensemble des créatures » . 

 (Question) : la gouvernance des affaires de la nation n’appartient aux femmes.

(Question) : vu que le jurisconsulte remplissant toutes les conditions requises est mandataire de l’Imam Mahdi (que le Tout-puissant hâte sa bénie réapparition) par rapport aux compétences et prérogatives, il est donc son mandataire dans l’endossement des responsabilités, et l’accomplissement des fonctions de l’Imam (as). Et nous en avons mentionnés suffisamment dans le livre « Dawr-ul A’imma Fil-Hayât-il-Islamiya » (Le Rôle des Imams dans la Vie Islamique).

(Question) : si le système politique n’est pas basé sur des fondements islamiques, et le jurisconsulte n’a pas une mainmise sur la gestion des affaires de l’Etat, dans ce cas, il suggère les gouvernements en place d’effectuer leurs actions dans les limites qui veillent sur le système social général et qui ne vont pas à l’encontre de la Charia. Donc ces genres de gouvernements sont considérés comme son représentant dans l’accomplissement de ces actions  en tant que le vrai propriétaire. C’est pourquoi, sa permission est obligatoire dans l’accomplissement de ces actions ; en conséquence tout ce qui se trouve à la disposition de l’Etat, tels que les édifices, les institutions, les investissements etc. se place sous l’ombre de la propriété de l’Imam, donc leur usage nécessite la permission du mandataire de l’Imam, c’est-à-dire le Référent Religieux. Ce qui fait que toutes ces propriétés n’entrent pas dans le cadre des objets dont le propriétaire est inconnu dans la mesure où l’acquisition se faite par l’occupation.

(Question) : le jurisconsulte n’impose pas son autorité à la nation par coercition, par contre la volonté et la conviction de la nation est requise pour que son autorité soit légitime. Ceci ne veut pas dire que  la totalité de la nation, ou bien choisir le jurisconsulte chargé de la gestion de la nation par le biais d’un suffrage universel,  mais la nation signifie ici les experts et spécialistes dans ce domaine, à savoir les vertueux et professeurs de la Hawza (l’école religieuse conformément aux enseignements de la Famille du Prophète) qui se distinguent de la piété, de l’intégrité, et de la connaissance portant sur les exigence de l’action social, ainsi que de l’application du béni projet islamique.

(Question) : le jurisconsulte doit impérativement planifier et exécuter autant que possible le projet islamique pour convaincre les gens par rapport à l’islam, au système islamique et sa légitimité de diriger l’humanité vers le bonheur et la paix.

1436 de l’Hégire 

2015 du calendrier  grégorien